Les footballeurs de Brest ne sont pas les seuls Finistériens à briller en Coupe d’Europe. Les filles du BBH viennent leur faire un peu d’ombre. Dimanche 6 octobre 2024, les joueuses brestoises se sont imposées pour la quatrième fois d’affilée en Ligue des Champions, à Ludwigsburg, en Allemagne. Un bonheur pour Gérard Le Saint, le président du BBH.. qui peut ainsi narguer son frère, Denis, patron du Stade Brestois 29 en football. « Avec le football, il y a des passerelles, expliquait Gérard Le Saint il y a un mois, avant la reprise.. Nous avons environ 40% de partenaires en commun ».
Malgré ses succès européens, le président du BBH (Brest Bretagne Handball) veut rester humble. « Nous sommes dans un changement de cycle, confiait-il. Le premier objectif est de stabiliser l’équipe » Avec 12 départs, dont la gardienne emblématique Cléopâtre Darleux, et 8 arrivées, dont la Russe championne olympique à Rio Anna Viakhireva, le club breton vise le titre national et un quart de finale continental. « Nous travaillons aussi sur notre image, précisait Gérard Le Saint. Notre club doit pouvoir séduire les joueuses. Or, Brest ça peut paraître loin, à la pointe de l’Europe ».
Cette saison, le BBH bénéficie d’un budget de 7,5 à 8 millions d’euros. « Dont 90% venant du privé,» insistait le président. Sur le maillot, s’affichent surtout des entreprises régionales. « C’est compliqué au niveau national,» reconnaissait le président du club à la recherche d’un partenaire maillot pour les matchs extérieurs : 80 000 euros de ticket d’entrée. L’hospitalité fait entrer 3 millions d’euros dans les caisses, et Gérard Le Saint espère aussi faire progresser les entrées grand-public. « L’objectif, c’est guichet fermé pour tous les matchs, avouait-il. Pour cela, nous allons développer les animations et le spectacle sportif ». Les résultats sur les parquets, eux, sont déjà là.
Bruno Fraioli
© SportBusiness.Club Octobre 2024