Au loin, les avions atterrissent toutes les deux minutes à Orly (Val-de-Marne). Pourtant, au sein de son centre d’entraînement, situé à proximité des pistes de l’aéroport parisien, c’est un décollage qui est annoncé au Paris FC. Aux commandes, la famille Arnault, via Agache, sa holding personnelle, officialise son engagement, comme annoncé il y a un mois. « Nous sommes là pour le long terme, insiste Antoine Arnault, directeur général de LVMH et représnetant d’Agache. Je suis passionné de football et notre objectif est de susciter des émotions. Aujourd’hui, le sport est le seul vecteur capable de rassembler autant de monde. »
Concrètement, Agache va acquérir 52% du capital du club, tandis que le groupe Red Bull, apportant son expertise sportive, en prendra 11%. Pierre Ferracci, actuel président du Paris FC, conservera 30% avec quelques amis partenaires, tandis que BRI, un autre actionnaire, détiendra 7%. En juin 2027, les actionnaires historiques céderont leurs parts, permettant à Agache de contrôler environ 80% du club, tandis que Red Bull grimpera à 15 %. Les montants de l’opération n’ont pas été divulgués.
« Nous ne faisons pas cela pour gagner de l’argent, assure Antoine Arnault. L’investissement est conséquent, mais ce ne sera pas le “tonneau des Danaïdes”. Nous visons l’équilibre financier. » Pour l’heure, les ressources de sponsoring ne proviendront pas des marques du groupe LVMH. « Je ne demanderai pas aux Maisons d’être sponsors, et encore moins de les y contraindre », précise le dirigeant.
Leader actuel du championnat de Ligue 2 BKT, le Paris FC pourrait rejoindre l’élite dès l’été prochain. Une montée en Ligue 1 placerait le club en concurrence directe avec le Paris Saint-Germain. « Il n’y aura pas de rivalité, affirme Antoine Arnault. Le PSG est un club qui réalise des exploits extraordinaires, que je continuerai à soutenir… sauf deux fois par saison ! ». Pour les derbys parisiens.
Pour l’instant, l’équipe première continuera de jouer ses rencontres au Stade Charléty, situé dans le sud de Paris. « C’est un bon stade, mais il nécessite des réaménagements », reconnaît Antoine Arnault. Enfin, la politique de billetterie gratuite, instaurée par le Paris FC, sera maintenue jusqu’à la fin de la saison. Elle pourrait même être prolongée dans certaines tribunes si jamais l’équipe accède à la Ligue 1.
© SportBusiness.Club Novembre 2024