Etudes. En dehors du rectangle vert, tous les signaux le sont, au vert. Et notamment sur le volet Ă©conomique. Le Paris Saint-Germain a enregistrĂ© un chiffre d’affaires de 805,9 millions d’euros au cours de la saison 2023/2024. Il s’agit du record historique pour le club de football. Les revenus commerciaux se sont Ă©tablis Ă 281,9 millions d’euros. Ils n’ont pas Ă©tĂ© impactĂ©s par les dĂ©parts conjoints des stars Neymar Jr et Lionel Messi en fin de saison 2022/2023.
ValorisĂ© Ă 4.24 milliards d’euros, le PSG a, lors de l’exercice prĂ©cĂ©dent, gĂ©nĂ©rĂ© des retombĂ©es Ă©conomiques estimĂ©es Ă 243 millions d’euros selon par une Ă©tude du Centre de Droit et d’Économie du Sport (CDES) prĂ©sentĂ©e ce lundi 4 novembre 2024 dans les salons du Parc des Princes, l’enceinte parisienne oĂą Ă©volue l’Ă©quipe. Au total, 194,4 millions d’euros ont Ă©tĂ© gĂ©nĂ©rĂ©s directement.
« Le Paris Saint-Germain capte des revenus internationaux pour les dĂ©penser localement, explique Christophe Lepetit du CDES. C’est une entreprise devenue franchise internationale mais toujours ancrĂ©e dans son territoire francilien ». Un total de 2 379 emplois Ă©quivalents temps plein annuel ont Ă©tĂ© soutenus par le Paris Saint-Germain au cours de la saison 2023/2024. Dans le dĂ©tail, 746 sont des postes directs, 291 sont indirects et 1 342 sont induits, prĂ©cise l’Ă©tude. Les soirs de match, le club mobilise en moyenne 3 200 personnes dans l’organisation.
Parc des Princes, boulet Ă©conomique
Sur le plan fiscal, la contribution totale du Paris Saint-Germain aux finances publiques s’est Ă©levĂ©e Ă plus de 371 millions d’euros, soit une hausse de 44% par rapport Ă la saison 2018/2019. C’est l’équivalent de 7,4% du budget de la RĂ©gion Ile-de-France ! « Depuis 2011, les contributions du club et de ses parties prenantes aux finances publiques approchent des 3 milliards d’euros, a prĂ©cisĂ© Victoriano Melero, directeur gĂ©nĂ©ral du PSG. C’est au moins autant que les entreprises du CAC 40. Et c’est sans doute amenĂ© Ă augmenter au regard des propositions de loi ». Depuis l’arrivĂ©e de QSI (Qatar Sports Investments) Ă la tĂŞte du Paris Saint Germain, les contributions du club se sont Ă©levĂ©es Ă 2,9 milliards d’euros. Ce montant est en hausse de 61% depuis 2021.
Une zone d’ombre existe tout de mĂŞme dans ces rĂ©sultats. L’impact Ă©conomique gĂ©nĂ©rĂ© par le Parc des Princes est en baisse de 1% par rapport Ă 2021. « Le stade est au maximum de ce qu’il peut offrir, estime Christophe Lepetit. Les matchs se jouent Ă guichet fermĂ©s et le travail effectuĂ© est bon. Malheureusement, l’enceinte est dotĂ©e seulement de 45 000 places. Ce n’est pas suffisant au regard de ce que propose les grands clubs europĂ©ens. C’est un dĂ©savantage Ă©conomique. Selon moi, pour continuer Ă croĂ®tre, le club doit agrandir son stade ou en trouver un autre ».
Sur ce sujet, sensible, Victoriano Melero a affirmĂ© que le club “continuait Ă prospecter” sur le dossier du futur stade. Il ajoute aussi : « Nous ne souhaitons plus ĂŞtre locataires de notre stade mais propriĂ©taires. C’est le postulat que nous avons depuis plusieurs mois et travaillons en ce sens ». S’il venait Ă intervenir, un potentiel dĂ©mĂ©nagement en dehors de la capitale ne devrait toutefois pas avoir de consĂ©quences nĂ©gatives sur l’impact Ă©conomique du PSG, estime le CDES, car le choix devrait se porter sur une localisation en Ile-de-France, bassin de prĂ©dilection du club sous pavillon qatari.
Titouan Laurent
© SportBusiness.Club novembre 2024