Chronique qatarie. A Doha, on a le ticket chic

Suivez notre reporter au Qatar pour la Coupe du monde de football. A Doha, le métro est fidèle à l’image que l’on peut se faire du Qatar : confort 5 étoiles ! Comme les hôtels luxueux du centre-ville. Ici, les trains disposent de trois classes, dont une business. Mais ces catégories sont mises entre parenthèses le temps de la Coupe du Monde de football. L’objectif est d’optimiser l’espace. Même si je pense que l’on ne retrouvera pas ici l’affluence de la ligne 13 parisienne. Le confort y est presqu’indécent et à des années lumières de celui des voitures de la Ligne 6 de la RATP que j’empreinte quotidiennement pour me rendre à la rédaction de SportBusinessClub.

Le choc est brutal, mais l’atmosphère est idéale. De plus, l’accès est gratuit pour les détenteurs de la carte Hayya, le visa obligatoire pour les visiteurs au Qatar. En revanche, comme à Paris, il faut savoir patienter. L’intervalle entre les rames peut monter jusqu’à dix minutes en pleine journée. C’est un peu inquiétant à quelques jours du coup d’envoi de cette compétition qui va brasser des centaines de milliers de specateurs. Toutefois, ce laps de temps me permet d’essayer le mobilier urbain. Les nombreux bancs en marbre permettent de patienter en toute détente.

A gauche d’Achraf Hakimi

Le métro, lui, circule silencieusement. Dès l’ouverture des portes le voyageur peut apercevoir à l’intérieur des voitures des clins d’œil au Mondial 2022. Ainsi, des ballons de football ont été installés un peu partout et planent au-dessus de la tête des passagers. Sur des écrans vidéos, à côté, sont diffusés des spots publicitaires. Ooredoo, l’opérateur mobile local et partenaire du Paris Saint-Germain, y communique avec ses ambassadeurs. Un film de deux minutes promet le meilleur réseau possible durant la compétition. Justement, on va voir ça, car je suis équipé d’une carte Sim de l’opérateur qui promet d’être aussi rapide que les sprints de Kylian Mbappé.

Arrivé à destination, c’est presque à regret que je dois m’extraire de mon siège. Je sors de cette zone climatisée pour en rejoindre d’autres. Dans les couloirs aucune de chance de se perdre : un nombre incalculable d’agents indiquent les directions à suivre. Me voyant hésiter, deux d’entre eux se précipitent à mon secours. « Vous voyez le panneau publicitaire avec Achraf Hakimi ? Et bien vous prenez à gauche !, » m’explique en anglais et sans autre indication l’un des deux. Le défenseur du PSG, que j’ai reconnu, indique donc la voie. A ma grande surprise, avoir une culture footballistique peut donc aussi aider à s’orienter dans le métro de Doha.

Titouan Laurent, envoyé spécial à Doha (Qatar)
© SportBusiness.Club Novembre 2022