
Max a un don, celui de piloter. Elle veut toujours aller plus vite. Quand elle découvre le karting, tout s’éclaire : elle sera championne de F1. Les compétitions juniors s’enchainent, les victoires aussi. Pourtant, à 17 ans, aucune écurie ne la retient. Pourquoi ? Parce qu’elle est une jeune femme dans un sport d’hommes. Seul un ancien pilote de deuxième zone totalement fantasque croit encore en son potentiel.
Alpine, via son Académie de course, est partenaire du film. Les scènes de circuits sont réalisées à la Winfield Racing School. Winfield est une marque née en 1964 emblématique dans l’histoire du sport automobile.
Rapide, un film de Morgan S. Dalibert (France 2025), avec Paola Locatelli et Alban Lenoir. 1h 38. Sortie au cinéma mercredi 16 avril 2025 en France.
© SportBusiness.Club Avril 2025
Trois questions à Morgan S. Dalibert* (réalisateur)
D’où vient l’idée d’une histoire basée sur cette jeune pilote ?
Morgan S. Dalibert : « C’est Clément Miserez de chez Radar qui m’a contacté, il existait déjà une version avancée du scénario sur laquelle il avait travaillé avec David Moreau. J’aimais beaucoup cette idée de course automobile vue d’un point de vue féminin, d’autant qu’à cette époque je ne recevais que des scripts de polars, des films très masculins ! Je savais que j’allais avoir la chance de prendre le temps de choisir le projet d’après et celui-là a de suite retenu mon attention. J’avais très envie de quitter les gros bras d’Alban Lenoir ! Alors, pour autant, je ne considère pas “Rapide” comme un film féministe car les enjeux de l’histoire auraient été les mêmes s’il s’était agi de celle d’un gamin pauvre débarquant dans le milieu très riche de la F1. Je suis ravi de filmer une femme dans cet univers-là mais le fait que Max soit une femme n’est pas le cœur du film; ce qui m’a plu c’était de raconter l’histoire d’un outsider, quelqu’un qui n’est pas du sérail, j’y ai trouvé des points communs avec mon parcours de réalisateur. »
L’univers de la course automobile vous était-il familier ?
Morgan S. Dalibert : « C’est amusant parce qu’en travaillant sur le sujet, je me suis rappelé mes dimanches après-midi d’enfance, devant la télé avec papa et papy à regarder les Grands Prix de Formule 1… C’est une habitude que j’ai perdue en grandissant en me désintéressant même de ce sport, sauf quand il y avait des champions français qui se distinguaient comme Sébastien Loeb. En fait, je n’aime pas vraiment la vitesse, j’ai toujours considéré ça comme un danger avant tout… Un jour, en parlant de possibles sujets de films avec Alban, nous avons regardé la série Netflix “Drive to survive” et nous avons replongé à fond là-dedans ! Nous sommes tous les deux très fans des jeux vidéo, notamment un où chacun a la possibilité d’avoir sa voiture de course dans des écuries rivales. En plus, on venait de faire “Balle perdue”, il était devenu pote avec Esteban Ocon, (le pilote de F1 français) via les réseaux sociaux. Bref, on sentait qu’il y avait un truc, que c’était le moment… »
La course automobile est un ressort essentiel de Rapide, un personnage à part entière : de quel manière vous êtes-vous immergé dans cet univers ?
Morgan S. Dalibert : « Je me suis énormément documenté : quand je m’empare d’un sujet, je le fais avec passion. J’ai collaboré étroitement avec Alpine qui est partenaire du film et dont l’Académie de pilotes met justement en avant les femmes. J’en ai rencontré beaucoup, notamment Lisa Billard, Sophia Floersch ou encore Abbi Pulling qui a remporté le championnat 2024 de F1 Academy, pour nourrir le personnage de Max. Je me suis aussi intéressé au karting où les filles se challengent vraiment avec les garçons. Cela m’a permis de mieux comprendre les envies de gagner, l’engagement de ces jeunes femmes : le fait de s’illustrer dans un monde d’hommes n’est absolument pas le sujet pour elles. Ce qui leur plaît c’est la vitesse, la compétition et la rage de gagner… J’ai également travaillé avec les gens de la Winfield Racing School, une académie française de pilotage, en assistant à des Grands Prix de Formule 3 et en découvrant le fonctionnement des écuries de course, leurs règles, les enjeux de ce monde-là… Alpine nous a également invité au Grand Prix des Pays-Bas et j’ai assisté à tout ce qui se joue lors des arrêts stratégiques aux stands. Enfin j’ai regardé les films qui ont été consacrés à ce sport, même s’ils sont peu nombreux…»
(*) Extrait du dossier de presse “Rapide”
