Football. Une plainte de joueurs contre Panini classée

Droits à l’image. Une plainte de sept anciens joueurs professionnels de football contre l’UNFP (syndicat des joueurs) et Panini France pour la commercialisation, selon eux frauduleuse, des célèbres vignettes avec leur photo a été classée début novembre, a indiqué mardi 12 novembre 2024 le parquet de Paris, sollicité par l’AFP. “Le parquet a classé cette procédure le 4 novembre, au motif qu’il n’apparaissait pas d’infraction pénale. Ce litige avait déjà été porté au civil”, a précisé le ministère public.

Ces sept anciens joueurs avaient lancé une nouvelle étape dans un contentieux ancien, en déposant plainte début septembre à Paris pour escroquerie et corruption active d’agent privé contre l’Union nationale des footballeurs professionnels et contre la filiale du groupe italien Panini. Les joueurs, parmi lesquels figurent l’ancien international français et joueur rennais Jimmy Briand et l’ancien attaquant parisien Fabrice Pancrate, jugeaient illégale l’utilisation dans les célèbres vignettes de leur image, dont les droits ont été cédés par leur syndicat, l’UNFP, à une filiale commerciale, puis à Panini France.

« Sans surprise, cette plainte simple a été classée sans suite comme dans plus 80% des cas. Une plainte avec constitution de partie civile est en cours de régularisation,» ont réagi leurs avocats, Me Elie Dottelonde et Laure Diu-Lambrechts. Dans leur plainte, les joueurs dénonçaient également une “opacité des flux financiers et des liens” entre le patron de l’UNFP depuis 1969, Philippe Piat, et celui depuis 1979 de Panini France, Alain Guerrini.

Ils “sont associés dans de multiples sociétés et Philippe Piat témoigne d’un soutien sans faille à son ami en usant de sa position au sein du football professionnel français pour lui faciliter l’accès à des postes-clés”, affirmaient encore les parties représentées dans le document. Le différend opposant ces joueurs à l’UNFP et Panini France a déjà fait l’objet d’une procédure civile.

Mi-mai, le tribunal judiciaire de Paris a condamné les deux sociétés à verser des dommages et intérêts à quatre joueurs de football évoluant ou ayant évolué en Ligue 1 ou 2, dont l’un des plaignants au pénal. La justice avait estimé que l’UNFP n’apportait pas la preuve que sa filiale commerciale, liée par un contrat avec Panini, était titulaire des droits à l’image des joueurs. Me Elie Dottelonde avait indiqué à l’AFP avoir fait appel de cette décision au vu « des montants dérisoires » accordés par la justice à ses clients. (Avec AFP)

© SportBusiness.Club Novembre 2024