Guillaume Chollet, 6e Dakar, dossard 65

Deuxième étape, et déjà des ennuis pour Guillaume Chollet. Ce motard, “amateur confirmé”, s’aligne dans son sixième Dakar. Mais ce lundi 3 janvier 2022, alors que la course s’est élancée en Arabie Saoudite depuis samedi, sa fidèle Yamaha 450 lui fait la misère. « Je suis tombé en panne au kilomètre 20, écrit-il sur sa page Facebook. L’assistance est intervenue, on a réparé, j’ai refait 100 km et la moto est retombée en panne… je suis abattu ». Le rallye-raid, même déménagé au Moyen-Orient, reste une aventure autant humaine que mécanique.

Originaire de Niort, père de deux enfants, Guillaume Chollet, est un passionné de l’épreuve. Mais pas un novice. Formateur de conduite sur des poids-lourds, il fait du rallye moto depuis plusieurs années. Le Dakar, pour lui, c’est 60 000 euros de budget. « Je pourrais le faire à moindre coût, en m’occupant de tout personnellement, mais j’ai préféré rejoindre un team qui me prépare la moto, en tant que client, et assure mon assistance sur place, » a-t-il expliqué à SportBusiness.Club avant son départ.

Au-delà de l’aide mécanique et technique, Guillaume Chollet précise aussi que l’équipe de Drag’On Rally Team lui apporte aussi un soutien humain important. Surtout quand ça va mal… « Ce n’est pas obligatoire, mais c’est un confort, » confie-t-il. Pour réunir son budget, le pilote amateur avoue que cela est “compliqué”. « J’ai un peu de difficulté pour démarcher les entreprises, du coup, tout marche avec le bouche-à-oreille et avec les amis, indique-t-il. La plupart de mes partenaires sont d’une grande fidélité. Ils sont là depuis le début ». Chacun investit entre 200 et 3 000 euros.

Garder ses convictions

Une réelle proximité s’est créée entre le motard et ses partenaires, tous locaux. Au point que l’an passé, en 2021, c’est Guillaume Chollet lui-même qui a décidé de ne pas participer au Dakar. « C’était compliqué de gagner sa croûte pour tout le monde, et j’ai préféré ne pas les solliciter, » lance le niortais de 38 ans très actif sur les réseaux sociaux, notamment Facebook. « Mon retour vers eux, c’est surtout du partage, précise-t-il. Je leur fait vivre une aventure hors du commun ». Pendant qu’il est au guidon de sa Yamaha, ce sont deux copains et “sa Chérie” qui sont au clavier.

Ses histoires et les photos qu’il envoie passionnent ses supporteurs : « en 2016 et 2017, nous avons comptabilisé plus de 360 000 vues, avance-t-il. Cela me permet de rester proche d’eux ». Sa passion pour l’épreuve ne lui a pas, pour autant, faire mettre de coté ses convictions personnelles. « Quand on a su que le rallye allait en Arabie Saoudite, on en a parlé entre nous, raconte Guillaume Chollet. Nous nous sommes posés des questions. Mais, nous avons vu aussi que des choses bougeaient dans le pays, notamment autour des droits des femmes. Le Dakar peut apporter un petite pierre à l’édifice ».

Sa position est identique concernant les réfractaires à l’événement et au sport-auto. « Il y en aura toujours, assure-t-il. Mais le rallye avance sur le plan de la pollution. Tout le monde s’adapte, et cela fait un moment que nous trions nos déchets aux bivouacs. D’ailleurs, ce serait bien d’en parler un peu plus ». Toutefois, sur le Dakar, Guillaume Chollet avoue ne pas avoir forcément la tête à ces préoccupations : « C’est la compétition avant tout, » lâche-t-il, en précisant immédiatement que “seul il ne ferait rien”. « Tout le monde se bouge autour de moi, famille, amis et sponsors : on est pas seul, je suis dans une équipe, » conclut-il

Bruno Fraioli
© SportBusiness.Club Janvier 2022


Les partenaires de Guillaume Chollet sur le Dakar 2022

  • Drag’on distribution
  • Yamaha Motor France
  • Moto pulsion Niort
  • Kenny Racing
  • Val de Vienne moto
  • Sarasun
  • Aquafeu Chollet traiteur
  • DJM GROUPE
  • Vendelice Le Melon
  • West pistard