Gymnastique. La fédération française pas loin de la crise

« Le bilan est décevant : nous avons contre performé. » Les premiers mots de Kevinn Rabaud, directeur technique national de la Fédération Française de Gymnastique (FF Gym) lors d’un point presse lundi 5 août 2024, sont durs. Ce soir là il n’est pas venu au Club France pour célébrer une médaille, mais au contraire, pour éviter les polémiques. Les gymnastiques tricolores repartent bredouilles des Jeux de Paris 2024. Le meilleur résultat est celui de Samir Aït Saïd, au pied du podium.

La veille, quelques heures après sa quatrième place en finale des anneaux, le gymnaste avait mis en cause sa fédération. « Aujourd’hui, ça fait deux cycles olympiques où l’on part très peu en stage, avait-il lâché sur RMC. J’aimerais pouvoir m’entretenir avec la fédération. Je repars sur un cycle olympique, il y a des choses que je vais devoir mettre en place, en tout cas pour moi, et j’espère qu’ils vont m’écouter ». Vingt-quatre heures après il reste sur la même ligne. « J’ai dit ce que je pensais, et ce que j’ai exprimé hier, je le pense encore aujourd’hui,» a-t-il répondu à une question posée par SportBusiness.Club.

L’échec sportif des jeux de paris 2024 pourrait avoir des conséquences sur la prochaine élection fédérale. L’assemblée générale élective de la Fédération Française de Gymnastique est programmée au 23 novembre 2024. S’il se représente, James Blateau, l’actuel président, briguerait un troisième mandat, pour la période 2024 à 2028. Les critiques de ses athlètes de haut niveau risque de ne pas jouer en sa faveur.

© SportBusiness.Club Août 2024