La communication extérieure sera l’un des secteurs économiques qui profitera le mieux de la tenue des Jeux olympiques et paralympiques cet été à Paris selon une analyse réalisée par le groupe financier français Oddo BHF. L’entreprise indépendante a estimé l’impact financier de l’événement, et de l’Euro de football en Allemagne, sur les sociétés cotées en Bourse. A ce petit jeu, le champion pourrait être JC Decaux, “valeur qui nous semble la plus attractive en amont des Jeux Olympiques pour le secteur des médias,” affirme l’étude publiée fin avril 2024.
La possible “surperformance” de l’afficheur français se traduirait par une croissance organique estimée à +7,1% sur l’année 2024. En France, JC Decaux va profiter des Jeux grâce aux nombreuses campagnes des partenaires, interdits de s’afficher sur le sites de compétition. “Nous estimons un impact positif sur le chiffre d’affaires de l’ordre de 30 millions d’euros” sur le troisième semestre, c’est-à-dire cet été. Par ailleurs, le géant français de la communication extérieure devrait aussi profiter de l’Euro 2024 en Allemagne où le groupe est présent en mobilier urbain et dans les aéroports. Oddo BHF estime à 10 millions d’euros l’impact sur le chiffre d’affaires outre-Rhin.
Impact réduit pour la télé
De manière globale, le groupe financier assure que “le principal impact” de ces deux événements sportifs “concerne (…) la communication extérieure”. L’étude observe que “le surplus d’investissement concerne essentiellement l’activité de mobilier urbain qui correspond essentiellement à de la publicité en centre-ville où les audiences augmentent fortement durant ces événements”. Environ 15 millions de visiteurs seraient attendus à Paris cet été pour les Jeux, dont 1,2 million de touristes étrangers.
Toujours sur les médias, les analystes d’Oddo BHF sont plus réservés à propos des retombées économiques pour les chaînes de télé. “Les Jeux olympiques sont systématiquement diffusés sur les chaînes publiques (France Télévisions en France ou ZDF et ARD en Allemagne), note l’analyse. L’impact est marginalement négatif sur ces groupes puisqu’ils diffusent peu ou pas de publicité. (…) La récupération du chiffre d’affaires est assez limitée pour leurs concurrents publics.” Quant à l’Euro 2024, diffusé par des groupes privés (TF1, M6 et RTL Group), “le coût des programmes associé est important conduisant, généralement, à une rentabilité très faible de ces événements”.
Bruno Fraioli
© SportBusiness.Club Mai 2024