Le dispositif “2 heures de sport en plus au collège” “recentré” sur l’éducation prioritaire

Gouvernement. La généralisation du dispositif “Deux heures d’activité physique et sportive en plus par semaine au collège”, n’est “pas soutenable” et ce dispositif sera “recentré sur les seuls établissements en éducation prioritaire”, selon le ministère de l’Education nationale. “Le bilan des deux premières années d’expérimentation dans 715 établissements volontaires a démontré la pertinence de la mesure pour les collégiens éloignés d’une pratique régulière, sa complémentarité avec l’éducation physique et sportive (EPS) et l’offre des associations sportives scolaires”, indique ce texte officiel à destination des recteurs et publié la semaine dernière au Bulletin officiel de l’Education nationale.

“Toutefois, le dispositif est perçu encore comme complexe à mettre en œuvre et sa généralisation à l’ensemble des 7 000 collèges n’apparaît pas soutenable. C’est pourquoi, il a été décidé de recentrer ce dispositif, gratuit pour les familles, sur les seuls collèges classés en REP/REP+, territoires où le taux de licence est le plus faible”, ajoute cette circulaire.

Dans la perspective des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, deux dispositifs avaient été lancés ces dernières années à l’école pour permettre de “faire de la France une nation sportive” et lutter contre l’inactivité physique et la sédentarité des plus jeunes. Il s’agissait de “30 minutes d’activité physique quotidienne” du CP au CM2, généralisées en 2022, et de “deux heures de sport supplémentaires pour les collégiens” (2HSC) expérimentées depuis plus de deux ans, élargies à 700 collèges l’an dernier et étendues à la rentrée 2024 dans les zones d’éducation prioritaire.

“La philosophie du dispositif ne change pas: il s’agit, en complément de l’EPS, de favoriser, à travers une nouvelle offre ludo-sportive, une pratique d’activité physique régulière des collégiennes et collégiens qui ne sont inscrits ni en club ni à l’association scolaire, avec une attention particulière pour les jeunes filles et les jeunes en situation de handicap, afin de contribuer à l’amélioration de leur bien-être et de leur santé”, indique le texte. Un rapport de l’Injep (Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire) en janvier 2024 soulignait que les élèves les “moins enclins à la pratique sportive ne sont pas les premiers à adhérer au programme” 2HSC, pourtant destiné à toucher principalement les élèves décrochant du sport. (AFP)

© SportBusiness.Club Novembre 2024