13 avril 2025

Temps de lecture : 1 min

Le marathon de Paris passe à l’eau du robinet

Pour sa 48e édition, le marathon de Paris a modifié en profondeur son dispositif de ravitaillement. Un choix environnemental qui a des conséquences logistiques et économiques.

Fini les bouteilles d’eau jetables aux ravitaillements pour les concurrents du marathon de Paris. Dimanche 13 avril 2025, lors de la 48e édition de l’épreuve, les 55 000 coureurs ont dû se contenter de gobelets d’eau mis à disposition par la Ville de Paris pour étancher leur soif. Vittel, toujours partenaire de l’organisation, a été cantonné aux ravitaillements… des espaces hospitalités. Depuis janvier 2021, la mairie de Paris interdit officiellement la distribution de bouteilles en plastique à usage unique “dans le cadre d’événements festifs, culturels ou sportifs”.

Pour répondre à cette obligation, Amaury Sport Organisation (ASO), organisateur de l’épreuve, a dû adapter sa logistique. Le choix s’est porté sur des gobelets en carton recyclables plutôt que sur des écocups en plastique, pourtant préconisés par la municipalité. Selon un responsable d’ASO, ces derniers risquaient d’être écrasés sur le parcours, nécessitant une production supplémentaire et, du coup, allant à l’encontre des objectifs environnementaux de l’événement. Des écocups en plastique à l’effigie de Paris étaient toutefois proposés à l’arrivée.

Une logistique plus lourde

Les treize points de ravitaillement répartis sur le parcours ont ainsi été livrés uniquement en gobelets : environ 60 000 par point, selon une estimation de SportBusiness.Club. Sur les sites, les bénévoles ont utilisé des pistolets reliés directement au réseau d’eau potable de la Ville de Paris pour remplir les contenants. Les coureurs pouvaient également remplir leur gourde à des robinets installés spécialement.

Ces contraintes restent aujourd’hui spécifiques à Paris : sur la plupart des grands marathons internationaux, les bouteilles d’eau demeurent la norme aux ravitaillement. Une organisation qui facilite la logistique, mais qui, dans la capitale, complique la gestion organisationnelle et fragilise la rentabilité d’un partenariat avec une marque d’eau.

Bruno Fraioli
© SportBusiness.Club – Avril 2025

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