Les cérémonies de Paris 2024 triomphent aux Victoires de la Musique 🔓

Palmarès. Les quatre cérémonies des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 ont été récompensées par une Victoire de la Musique lors de la 40e édition de l’événement, qui s’est tenue vendredi 14 février 2025 à la Seine Musicale, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Le trophée a été remis par Joey Starr, dont la mou face à ce résultat semblait indiquer une certaine déception. Victor Le Masne et Thomas Jolly ont reçu la récompense sur scène.

Avant cela, Victor Le Masne avait dirigé l’orchestre des Victoires pour interpréter Parade, l’hymne officiel des Jeux de Paris 2024, qu’il a composé. Sur scène, il a tenu à remercier son équipe artistique au complet, en les citant nommément, ainsi que Tony Estanguet, président de Paris 2024, Thierry Reboul, directeur des événements (présent dans la salle), et Aurélie Merle, directrice des sports.

Des remerciements réitérés par Thomas Jolly. Le directeur artistique des cérémonies de Paris 2024 a profité de cette tribune pour exprimer sa colère face à la réduction des budgets de l’État consacrés à la culture. « Je m’étonne dans cette période de tourment multiples de voir ici où là les moyens pour la culture affaiblies ou tout bonnement retirés, a-t-il déclaré. La culture coûte, mais elle rapporte aussi, économiquement bien sûr. Ce qu’elle rapporte immatériellement est inestimable. »

© SportBusiness.Club Février 2025

Le discours de Thomas Jolly aux Victoires de la Musique 2025

« Cette Victoire pour les cérémonies olympiques et paralympiques est celle de toutes les personnes qui les ont faites, mais aussi de toutes celles qui les ont reçues : dans les gradins, sur les quais, derrière leurs écrans. Parce que dans cette Victoire, il y en a d’autres, elle en contient plusieurs : c’est la Victoire de l’unité sur la division, de la joie sur l’effroi, de l’accueil sur le repli. C’est la Victoire de notre aspiration à bien vivre ensemble, à nous respecter, à nous considérer. C’est la Victoire de l’altérité comme force et de nos diversités comme richesse. »

« C’est la Victoire d’un récit commun, les uns tout contre les autres et non les uns contre les autres. Ces cérémonies sont quatre démonstrations du pouvoir fédérateur et émancipateur du spectacle vivant. Pour le singulier et le commun. Pour l’individuel et le collectif. C’est un outil pour faire société et célébrer notre Humanité partagée. Alors, comme on dit : les Jeux sont faits, et rien ne va plus. Si le spectacle vivant porte en lui cette puissance émancipatrice, il ne peut rien sans un pouvoir qui le considère et le soutienne. »

« Aussi, je m’étonne, dans cette période de tourments multiples, de voir ici ou là les moyens alloués à la culture affaiblis ou tout bonnement retirés. La culture coûte, mais elle rapporte aussi, économiquement bien sûr. Ce qu’elle rapporte immatériellement est inestimable. Elle est au service de l’intérêt général. C’est, je crois, la vocation de la politique. »

« On a beaucoup dit et entendu que ces Jeux étaient une parenthèse. Cela induit que, forcément, à un moment donné, elle doit se refermer. Je vois cela plutôt comme une brèche lumineuse dans l’ombre épaisse et grandissante qui plane sur nous. Que cette Victoire, qui contient toutes les autres Victoires collectives et partagées, nous serve de lanterne. »