Ce vendredi 26 juillet 2024, la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024 doit embraser la Seine. Il y a cent ans, presque jour pour jour, dimanche 27 juillet 1924, le stade de Colombes était le théâtre de la cérémonie de clôture des Jeux de la VIIIe olympiade, à Paris. Trois semaines plus tôt, samedi 5 juillet 1924, l’enceinte, construite spécialement pour l’événement avait déjà été le théâtre de la cérémonie d’ouverture. Et le temps était au beau.
Aujourd’hui, le marathon conclu traditionnellement la quinzaine de jours de compétition. Il y a un siècle, c’étaient l’équitation, à l’époque, les Jeux équestres. “Aussitôt qu’ils furent terminés et avant que vinssent se présenter les lauréats, les cavaliers qui venaient de participer au dernier concours d’obstacles, étaient massés à l’extérieur du Stade, indique le rapport officiel. Franchissant alors la Porte de Marathon, ils débouchaient sur la pelouse, opérant au petit galop, précédés des trompettes à cheval de la Garde Républicaine, un défilé extrêmement pittoresque par l’infinie variété des uniformes que rehaussait un soleil resplendissant”
Aussitôt les vainqueurs proclamés, puis ceux des concours d’art, les athlètes entraient dans le stade. “Ceux-ci, rassemblés en trois groupes : celui des vainqueurs, celui des seconds et celui des troisièmes, précédés de leurs drapeaux, débouchaient à leur tour de la Porte de Marathon pour venir se développer sur la pelouse, en un arc de cercle face à la tribune présidentielle”.
Contrairement à nos jours, au début du XXe siècle les médailles étaient remises aux lauréats qu’en fin de Jeux. Et par nation. “Tour à tour défilèrent athlètes ou représentants des nations citées, pour retirer la médaille destinée à symboliser, à notre époque éprise de matérialité, l’humble couronne d’olivier qui ceignait le front des vainqueurs aux Jeux de l’Antiquité.” Des récompenses remises par Pierre de Coubertin, alors président du Comité International olympique, et le Comte Clary, président du Comité Olympique Français.
“Les hauts-parleurs annonçaient, de leur voix puissante, les noms des lauréats et de la nation triomphante. C’est ainsi que, lorsque M. Thompson, le Président du Comité Olympique Américain, le premier, se présenta pour recevoir des mains du Président du Comité International Olympique les médailles qu’avaient emportées ses nationaux, les hauts-parleurs répétèrent, pour es milliers de spectateurs : (Etats-Unis, 45 vainqueurs Olympiques, 27 seconds, 27 troisièmes)”.
La délégation française arrivait ensuite avec 14 vainqueurs, 14 seconds et 3 troisièmes. C’est Jules Rimet, Vice-Président du Comité Olympique Français, qui reçu les médailles. Une fois les récompenses distribuées, trois drapeaux furent hissés sur des mats à côté de la bannière olympique : ceux de la Grèce, de la France et des Pays-Bas, hôte de la prochaine édition des Jeux, à Amsterdam.
Ce fut le temps des discours officiels, suivis par un concert des trompettes de la Garde Républicaine. Le drapeau olympique est descendu et offert à Maurice Quentin, Président du Conseil municipal de Paris. Charge à l’élu et la ville de conserver la bannière pour l’offrir dans quatre ans à leurs homologues néerlandais. “Puis sont descendus, à leur tour, les trois drapeaux grec, français et hollandais. Les chanteurs entonnent le Chœur de la Muette, d’Auber et l’Hymne à la France, d’Ambroise Thomas”.
“La transmission du drapeau Olympique accomplie, les groupes des lanréats se reformaient sur la pelouse, puis, précédés de leurs drapeaux, quittaient définitivement le Stade par la Porte de Marathon. Les Jeux de la VIII” Olympiade, avec leur gloire et leur impérissable souvenir, étaient entrés dans le passé, dans l’Histoire”. Cent ans après, ces mots résonnent encore.
©SportBusiness.Club. Juillet 2024
Source des textes originaux : Rapport officiel des Jeux de la VIIIe olympiade de Paris 2024. Auteur inconnu.
