CollectivitĂ©s. La maire de Paris Anne Hidalgo se baignera dans la Seine en juillet, juste avant les Jeux olympiques (26 juillet – 11 aoĂ»t) et un an avant l’ouverture de trois espaces de baignade dans le fleuve Ă Paris, a-t-elle annoncĂ© mercredi 10 janvier 2024. En juillet, « nous nous baignerons dans la Seine, » a-t-elle dĂ©clarĂ© lors de ses vĹ“ux Ă l’HĂ´tel de Ville, invitant le prĂ©fet de rĂ©gion Marc Guillaume Ă l’accompagner dans ce “plongeon historique”, “plus de 30 annĂ©es après la promesse de Jacques Chirac”.
En 1990, Jacques Chirac, alors maire de Paris, avait promis de se “baigner dans la Seine devant tĂ©moins” en 1993, mais l’ex-prĂ©sident n’a jamais tenu son engagement. Depuis 2016, l’État et les collectivitĂ©s locales franciliennes ont investi environ 1,4 milliard d’euros pour rendre baignables la Seine et la Marne, son principal affluent.
« Tout le monde affirmait que c’Ă©tait impossible, nous l’avons fait, » s’est fĂ©licitĂ©e Anne Hidalgo, qui avait annoncĂ©, en juillet 2023, l’ouverture pour l’Ă©tĂ© 2025 de trois sites de baignade pour le grand public dans la capitale, Ă Bercy, Grenelle et entre l’Ă®le Saint-Louis et le Marais. L’annonce avait Ă©tĂ© faite de ce dernier site, mais la maire socialiste n’avait pas sautĂ© le pas. La baignade dans la Seine, qui se pratiquait dĂ©jĂ sous l’Ancien RĂ©gime, a Ă©tĂ© interdite Ă Paris il y a un siècle (1923) par un arrĂŞtĂ© prĂ©fectoral.
Les Jeux olympiques doivent inaugurer les retrouvailles de la nage avec la Seine: les Ă©preuves de triathlon et de nage en eau libre partiront du pont Alexandre III qui relie le Grand Palais aux Invalides dans le centre de la capitale. Mais les organisateurs des JO de Paris ont fait face Ă de sĂ©rieuses dĂ©convenues l’Ă©tĂ© dernier lors des Ă©preuves tests. Avant l’annulation des deux Ă©preuves de triathlon (para et mixte), ce sont les Ă©preuves de nage en eau libre qui avaient dĂ» ĂŞtre annulĂ©es en raison d’une pollution causĂ©e par un Ă©pisode de pluie estivale inhabituel.
Lors de ses vĹ“ux, Anne Hidalgo a rappelĂ© les autres rĂ©alisations que les JO “ont dĂ©jĂ permis d’accĂ©lĂ©rer”, assurant que “l’hĂ©ritage qu’ils lègueront“ sera “immense”. A la porte de la Chapelle, qui va selon elle “renaĂ®tre avec l’Arena”, seule infrastructure construite intra muros pour les Jeux, les travaux de rĂ©amĂ©nagement du quartier doivent se terminer en avril. Plusieurs stades, gymnases et piscines ont Ă©galement Ă©tĂ© rĂ©novĂ©s pour servir de lieux d’entraĂ®nement, notamment la piscine Georges-Vallerey, très symbolique car « construite Ă l’occasion des Jeux olympiques d’Ă©tĂ© de 1924, » a-t-elle rappelĂ©.
Pour les personnes Ă mobilitĂ© rĂ©duite, « 1.775 arrĂŞts de bus seront aussi dĂ©sormais parfaitement accessibles » et les Parisiens pourront profiter de 44 km supplĂ©mentaires de pistes cyclables, a aussi indiquĂ© la maire. Au lendemain des Jeux, elle compte toujours pĂ©renniser la “voie olympique” sur le pĂ©riphĂ©rique en la transformant en “voie dĂ©diĂ©e au covoiturage”, et signer “l’arrĂŞtĂ© rĂ©duisant la vitesse Ă 50 km/h” (Avec AFP).
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