Paris 2024 condamné pour licenciement abusif de Sébastien Chesbeuf

Justice. La cour d’appel de Paris a condamné la semaine dernière les organisateurs des Jeux de Paris 2024 à annuler le licenciement en 2020 d’un ancien salarié du comité d’organisation (Cojo) qui avait émis des critiques sur des dysfonctionnements internes. Ancien responsable des relations institutionnelles du Cojo, Sébastien Chesbeuf, ex-attaché parlementaire de Guy Drut embauché en 2018, a été licencié pour faute en février 2020. Il avait alerté un cadre du Comité international olympique (CIO) au sujet de dysfonctionnements présumés au sein du Cojo et de risques de dérapages budgétaires, ce que les organisateurs lui avaient reproché.

Selon le comité d’organisation, sa fonction lui imposait une obligation de loyauté et, de fait, un devoir de silence. Saisi par l’ex-salarié, le conseil des prud’hommes de Paris a condamné le comité d’organisation en juillet 2021 pour licenciement “abusif”, mais Sébastien Chesbeuf a fait appel de cette décision, réclamant une condamnation pour licenciement nul et la reconnaissance d’un statut de “lanceur d’alerte”, avait-il confié à l’époque à l’AFP.

Dans un arrêt du 31 octobre 2024, la cour d’appel infirme la décision prud’homale, juge le licenciement nul et reproche au comité d’organisation la “violation d’une liberté fondamentale, la liberté d’expression du salarie”, selon l’avocat de Sébastien Chesbeuf, Thomas Hollande. Contacté par l’AFP, le Cojo a déclaré qu’il ne ferait pas de commentaire sur cette affaire. Sébastien Chesbeuf a co-écrit un livre à charge sur les JO, “La face cachée des JO”, publié en juillet 2024 (JC Lattès) quelques semaines avant le début des Jeux olympiques. (Avec AFP)

© SportBusiness.Club Novembre 2024