Organisations. Syndicats et patronat réclament au gouvernement un “dispositif de compensation intégrale pour les entreprises” situées dans les périmètres de sécurité des sites des Jeux olympiques et paralympiques et dont l’activité cet été pourrait pâtir de l’événement, a-t-on appris vendredi 29 mars 2024 de source syndicale. Dans un courrier transmis aux ministères concernés, le comité de suivi de la charte sociale du comité d’organisation des Jeux Paris “réitère sa demande aux pouvoirs publics d’un dispositif de compensation intégrale pour les entreprises et les salariés qui se verraient empêchés dans leur activité du fait des JOP et des mesures de sécurité qu’ils imposent”.
Ce courrier est signé des co-présidents du comité, l’ancien leader de la CGT Bernard Thibault et la représentante du patronat Dominique Carlac’h. Face aux “modifications dans l’organisation du travail, des horaires, du recours au télétravail, de la prise des congés payés ou pour d’autres mesures”, le comité souhaite “des dispositifs d’adaptation qui apparaîtront nécessaires pendant ce moment exceptionnel”. “C’est la concertation et la négociation qui doivent prévaloir dans les entreprises privées, publiques et administrations”, écrivent ses co-présidents.
Peu de bateliers touchés
Depuis plusieurs mois, Bernard Thibault appelle l’exécutif à “bien apprécier l’impact” pour les entreprises touchées par l’événement estival. Les entreprises dont l’activité sera fortement entravée pourront éventuellement réclamer après les JO une indemnisation si elles ont connu “un préjudice anormal”, soit une baisse de chiffre d’affaires drastique. Le recours au chômage partiel est aussi envisagé.
Au cœur de l’incertitude, les bateliers de la Seine s’inquiètent par exemple de l’arrêt de leur activité, tandis que la Seine sera fermée à la navigation plusieurs jours pendant les Jeux. Auditionné mercredi 27 mars à l’Assemblée nationale, le délégué interministériel aux JOP, Michel Cadot a fait état, s’agissant des péniches touchées, des “indemnisations qui se comptent moins que sur les doigts d’une main”. (AFP)
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