J.-Luc Arassus : «Nous avons réduit le prix de la licence pour le surf.»

Podcast. Quel sera le sport et son écosystème dans le monde d’après crise du coronavirus ? Jean-Luc Arassus est le président de la Fédération française de surf. Il plaide pour l’ouverture des plages, interdites au public à cause de la crise sanitaire, afin que les surfeurs puissent accéder à la mer et pratiquer leur sport. C’est le concept de “plage dynamique”. Jean-Luc Arassus, qui a confié à SportBusiness.Club ne pas encore avoir pris de décision quant à la possibilité de se représenter pour un nouveau mandat, précise que la Fédération a mis en place une aide pour ses clubs et écoles de surf dont le travail, du fait de la distanciation physique, devra évoluer. Extrait.

Pouvez-vous expliquer cette notion de “plage dynamique” que vous défendez ?

Jean-Luc Arassus : «On a voulu démontrer que le retour à la plage était tout à fait envisageable par rapport aux consignes sanitaires (…). Notre contrainte est que l’on ne peut pas accéder aux vagues sans passer par la plage (…). On travaille pour l’ensemble des usagers, mais pour nous la plage est seulement un lieu de passage, c’est la notion de “plage dynamique.” (…) Les gens n’y stationnent pas et on y évite les regroupements. Les surfeurs se changeront de préférence à coté de leur voiture et repartiront après leur session le plus vite possible.»

Avez-vous mis en place des mesures pour aider la pratique du surf en France ?

J.-L. A. : «Pour nous, cette période mars, avril, mai est vitale. Normalement, en mai, les clubs de surf sont saturés et ne peuvent plus prendre de gamins. La saison estivale est également importante car il y a un accueil de publics qui peut être fait. L’économie de nos clubs et écoles repose beaucoup sur des pratiquants qui reviennent de manière épisodique, lors des vacances scolaires. C’est stratégique pour les écoles de surf (…). Le prix de la licence a été réduit pour aider les clubs. Pour nous ce sera un manque à gagner mais j’espère que, vu la bataille que l’on a menée, les valeurs que l’on a défendues et les vertus de l’océan, les clubs se rattraperont avec des licenciés dès que les plages seront rouvertes.»

Ecoutez le podcast de Jean-Luc Arassus