Pourquoi les villes se battent pour accueillir le Tour

Le voile sur le parcours du Tour de France 2023 tombe ce jeudi 27 octobre 2022. A Paris, au Palais des Congrès, devant 3 700 personnes et en direct à la télé, Christian Prud’homme, le patron du cyclisme chez Amaury Sport Organisation (ASO), révèlera le nom des villes étapes, entre 20 et 30, selon les départs et arrivées. Pour chaque édition elles seraient 250 à candidater. Peu, donc, verront passer le maillot Jaune dans leurs rues.

Pour avoir l’honneur d’accueillir les coureurs de la Grande Boucle, les collectivités doivent débourser un droit de 65 000 euros pour un départ ou 120 000 euros pour une arrivée, selon les informations de SportBusiness.Club. Les plus ambitieuses, ou chanceuses, qui seront retenues à la fois pour une arrivée et un départ d’étapes sont facturées 160 000 euros par ASO.

A ce coût il faut y ajouter les dépenses d’aménagements. Les villes doivent en effet respecter un cahier des charges technique édicté par ASO. L’objectif est d’améliorer la sécurité des coureurs, des suiveurs et du public. “Inviter” le peloton de la Grand Boucle sur ses routes revient ainsi à réaménager la signalisation routière ou remettre aux normes les chaussées. Des travaux souvent prévus mais que l’accueil du Tour accélère. Les villes mobilisent aussi une partie de leur personnel communal pour l’événement. Lors de l’édition 2022, l’organisation de l’arrivée de la 8è étape aurait coûté 1,5 million d’euros à Lausanne, en Suisse.

Des retombées exceptionnelles

Quelques équipes municipales, comme à Lyon ou Rennes, font, pour diverses raisons, preuve de réticence, voire d’imperméabilité, pour recevoir le Tour de France. Mais, en règle générale, la course est plus souvent plébiscitée par les élus locaux. Ces édiles y voient de fortes retombées économiques. A court terme, d’abord, grâce à une activité exponentielle pour les commerçants, restaurateurs et hôteliers. A long terme, ensuite, avec une exposition médiatique hors norme potentiellement intéressante pour faire la promotion de leur territoire et inciter au tourisme, un peu plus tard.

Avant les annonces officielles prévues ce jeudi, les rumeurs vont bon train dans la presse régionale alimentée par les indiscrets d’élus ou le bruit de réservations d’hôtels. Pour l’heure, seules deux villes sont assurées d’être de la fête. La première est bien sûr Paris avec les mythiques Champs-Elysées, terre d’arrivée du Tour depuis 1975. La seconde est Bilbao, au Pays Basque espagnol. La cité accueillera le Grand Départ de l’édition 2023 du samedi 1er au lundi 3 juillet 2023. Le budget de la collectivité espagnole pour cet événement se situerait entre 5 et 10 millions d’euros selon différentes sources.

Titouan Laurent
© SportBusiness.Club Octobre 2022