Qui va profiter des bénéfices de Paris 2024 ?

Les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 auront été un succès jusque dans les comptes. En décembre dernier, le Comité d’organisation (Cojo) a annoncé un excédent budgétaire de 26,8 millions d’euros. Et ce montant pourrait encore augmenter. Le 25 mars 2025, le Conseil d’administration du Cojo indiquait que “la majorité des contrats” avait été clôturée et que “de nombreux risques résiduels” avaient été écartés. La clôture définitive des comptes 2024 est prévue “au plus tard en juin 2025”.

Ce n’est ensuite que le liquidateur de Paris 2024 procèdera à la répartition de l’excédent. L’article 10 du Contrat de Ville Hôte signé en septembre 2017 précise que l’excédent sera partagé à 20 % pour le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF), soit environ 5,4 millions d’euros, autant pour le Comité International Olympique (CIO), et 60 % pour Paris 2024, soit près de 16,1 millions d’euros.

Trois objectifs

Cette dernière enveloppe, la plus importante, sera dédiée “au profit général du sport en France” assure le Conseil d’administration. Trois axes ont été définis. Le premier est symbolique, mais important : entretenir l’héritage des Jeux sur tout le territoire. Ce sera notamment le cas avec la réinstallation de la vasque olympique au Jardin des Tuileries, dans le centre de la capitale, ou la création “d’installations“ dans l’espace public “pour raconter les Jeux de Paris 204”.

Le deuxième axe consiste à prolonger les programmes sportifs initiés avec les Jeux en faveur du développement de la pratique sportive pour tous, comme “Savoir nager” pour les enfants ou des projets pour les personnes en situation de handicap. Des initiatives comme des Jobs Dating mêlant sport et emplois seront aussi soutenues.

Le troisième volet vise l’accompagnement des athlètes français. Cela inclura des aides à la maternité, au suivi de la santé mentale ou encore à la reconversion. Le fonds Paris 2024 apportera également un appui en communication et marketing, pour aider les sportifs dans leur recherche de partenaires. Ce soutien sera coordonné par le CNOSF, le CPSF et l’Agence nationale du sport (ANS). La gouvernance du fonds associera l’État, la Ville de Paris, la Région Île-de-France, la Métropole du Grand Paris et le Département de Seine-Saint-Denis.

Bruno Fraioli
© SportBusiness.Club Avril 2025