Rugby. La fédération se constitue partie civile dans l’affaire “Laporte/Altrad”

La Fédération française de rugby (FFR) va se constituer partie civile au procès de son président, Bernard Laporte, et de l’homme d’affaires Mohed Altrad, jugés en septembre pour des soupçons de favoritisme autour du sponsoring du XV de France, a-t-on appris jeudi auprès de la fédération. « Le comité directeur a approuvé la constitution de partie civile de la FFR. Cette décision permettra à la FFR de pouvoir avoir accès au dossier et d’être partie prenante lors du procès pour faire valoir son intérêt et participer activement aux débats afin de défendre les intérêts et l’image de la discipline, » a expliqué la FFR à l’AFP, confirmant une information de L’Equipe.

Au terme d’une enquête du parquet national financier (PNF), Bernard Laporte et Mohed Altrad ont été renvoyés devant le tribunal correctionnel de Paris notamment pour trafic d’influence, corruption et abus de biens sociaux, pour des faits allégués allant de 2016 à 2021. Ils seront jugés du 7 au 22 septembre 2022. Le numéro 2 de la FFR, Serge Simon, sera également jugé devant le tribunal correctionnel pour prise illégale d’intérêt.

Claude Atcher également inquiété

Bernard Laporte, président de la FFR depuis 2016, est soupçonné d’avoir usé, essentiellement entre 2016 et 2018, de son influence en faveur de Mohed Altrad, grand argentier du rugby, sponsor du maillot du XV de France et propriétaire du club de Montpellier (Top 14). L’enquête du PNF avait été ouverte en 2017 pour examiner notamment les liens entre les deux hommes, qui contestent les accusations.

Le directeur général de la Coupe du monde de rugby 2023, Claude Atcher, ainsi que son associé au sein de sa société Score XV, Benoît Rover, seront également jugés en septembre pour recel d’abus de confiance, abus de biens sociaux et travail dissimulé par dissimulation d’activité, a-t-on appris la semaine dernière de source proche du dossier. Selon une autre source proche de l’enquête, la justice soupçonne Claude Atcher d’avoir notamment bénéficié, entre 2017 et 2018 via des prestations inexistantes payées à sa société Score XV, d’environ 80 000 euros que Laporte aurait détournés au préjudice de la FFR. (AFP)

© SportBusiness.Club Juin 2022