Thomas Freund (FFA) : «Nous pilotons tout au Meeting de Paris»

La mise en cage aura duré 5 jours. Pour la première fois, le meeting d’athlétisme de Paris accueillera un concours de marteau au Stade Charlety et à cette occasion, la Fédération française d’athlétisme (FFA) a acheté une cage spéciale et homologuée pour la discipline. « Mais elle nécessite un certain délai de montage, notamment pour que les règles de sécurité soient parfaitement respectées, et surtout du matériel, explique Thomas Freund, responsable du meeting à la FFA. Ses équipes devront ainsi s’élever à plus de 10 mètres pour accrocher les filets de protection.

Car au meeting de Paris, tout est fait main et en local. « C’est une organisation de la FFA, nous pilotons tout et une trentaine de personnes de la FFA est impliquée depuis plusieurs semaines et mois sur l’événement, » précise Thomas Freund. Deux semi-remorques bourrés de matériel Dima, le fournisseur de World Athlétics, ont débarqué il y a quelques jours à Charléty. Charge aux équipes de la FFA de tout débarquer, stocker et préparer pour les compétitions. Il ne faudrait pas qu’il ne manque une haie dans un couloir. Idem pour le chronométrage : Omega, le chronométreur officiel, est venu aussi avec son camion rempli de câbles et d’instruments technologiques, comme les photos finish, susceptibles d’homologuer un record du monde.

Deux semi-remorques de matériel

« Un meeting de Ligue de Diamants, c’est 13 épreuves et un minimum de 150 athlètes, détaille Thomas Freund. Sans compter les épreuves additionnelles, comme ce triathlon “poids-longueur-100 mètres haires” concocté pour Kevin Meyer ». Trois personnes à plein temps et une vingtaine de chauffeurs sont chargés de la logistique transport des athlètes, entre leur hôtel, au Pullman Bercy, et Charléty. « Il faut aussi gérer les arrivées en avion, souvent connues au dernier moment, ajoute le responsable. Le budget global du meeting est estimé à 1,3 million d’euros. Chaque épreuve officielle distribue 25 000 dollars de primes (23 700 euros).

« Charléty est un très bon stade d’athlétisme, mais il manque d’infrastructure pour les spectateurs, indique Thomas Freund. C’est la plus grosse complexité de l’organisation. Nous devons monter beaucoup de structures pour la buvette, par exemple, ou les espaces d’hospitalité ». Les food-trucks viennent à la rescousse pour la restauration. Au delà des 15 000 spectateurs attendus, il faut aussi nourrir les 200 bénévoles et 150 jurés. Et les équiper également : ce rôle revient à Adidas, le partenaire de la FFA.

Enfin, pour la télévision, si la FFA est chargée de la production, c’est IMG qui orchestre tout selon un cahier des charges stricte à suivre à la lettre pour le placement des caméras, la couverture ou l’habillage. Pour la deuxième année consécutive La Chaîne L’Equipe retransmettra le meeting en direct et en clair. Une exposition dont se réjouit la FFA qui n’attend plus qu’une chose : voir, à domicile, briller les athlètes français.

Bruno Fraioli
© Sportbusiness.Club Juin 2022