Tour Eiffel, poids, réplica… Tout savoir sur les médailles de Paris 2024

Les médaillés olympiques et paralympiques de Paris 2024 repartiront avec un bout de la Tour Eiffel. Un tout petit morceau. Le Comité d’Organisation a conclu un partenariat inédit avec la Société d’exploitation de la tour Eiffel (SETE) pour récupérer un peu du métal originel de la Dame de Fer datant de 1889. Ce témoignage historique de 18 grammes est inséré au cœur des breloques. « C’est la rencontre d’un symbole très fort de notre pays avec un symbole très fort des Jeux : les médailles, » a commenté fièrement Tony Estanguet, Président de Paris 2024.

En présence de plusieurs médaillés olympiques et paralympiques français, comme le boxeur Brahim Asloum, celles-ci ont été présentées en grande pompe au siège de Paris 2024 ce jeudi 8 février 2024. Au total 5 084 médailles sont actuellement en cours de fabrication à la Monnaie de Paris. Celles en or, en argent et en bronze pèseront respectivement 529, 525 et 455 grammes. Le poids d’une victoire ou d’un podium.

La présence de la Tour Eiffel sur les médailles ne sera pas qu’une question de matières. L’emblème de Paris est également visible sur le revers. Le dessin du célèbre monument se fond à côté de la déesse Athéna Niké et au stade Panathénaïque. C’est la première fois de l’histoire que le CIO (Comité International Olympique) autorise un Comité d’Organisation à ajouter un petit détail sur un espace figé depuis 2008. Une initiative qui a valu beaucoup de discussions. Ces choix artistiques et créatifs ont été pensés conjointement par Paris 2024 et la Maison Chauvet, marque de joaillerie du groupe LVMH, partenaire premium des prochains Jeux Olympiques et Paralympiques.

Pas de réplica

Le nombre de médailles olympiques sera légèrement plus élevé que celui des médailles paralympiques. Toutefois, aucune différence artistique n’a été proposée sur la face avant. Les dernières citées arboreront une écriture en braille international et des encoches sur la tranche pour préciser le métal. Sur les 5 084 médailles fabriquées, plusieurs d’entre elles ne seront pas distribuées. Un surplus est toujours prévu afin d’anticiper des potentielles égalités.

Selon la tradition établie, les récompenses qui n’auront pas trouvées leur champion seront envoyées au CIO, exposées dans les musées olympiques ou tout simplement détruites. Impossible donc, pour le grand public, d’espérer d’en récupérer une, sauf à remporter le 100 mètres ! Il n’y aura pas de médailles réplica. « Cela abimerait le côté unique d’une médaille olympique, » a indiqué un porte-parole de Paris 2024.

Le quintuple champion olympique de biathlon Martin Fourcade n’aura lui non plus guère la possibilité de décrocher de médaille. Désormais président de la commission des athlètes des Jeux Olympiques de Paris 2024, le Français a collaboré avec les équipes de création pour partager son expérience et s’est montré particulièrement enthousiaste par le résultat dévoilé ce jeudi : « Elles cochent toutes les cases. Elles ont du sens, elles sont belles et attractives ». Espérons que ces atouts suffisent aux athlètes français pour remporter les 80 médailles espérées par le Président de la République Emmanuel Macron.

Titouan Laurent
(c) SportBusiness.Club Février 2024