Equipementiers. Le Coq Sportif, qui doit habiller la délégation française aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, a obtenu en mai 2024 un prêt de 2,9 millions d’euros de la part du Comité d’organisation (Cojo) pour “l’approvisionnement des équipements sportifs”, indique sa maison-mère Airesis dans un rapport financier. Cette information, qui attise un peu plus les inquiétudes sur la livraison des équipements des athlètes français, avait été publiée vendredi 28 juin dans le rapport annuel des comptes d’Airesis.
Dans la rubrique des mesures prises ou en cours de l’être « afin d’assurer un niveau de trésorerie suffisant », on peut lire : “L’obtention en mai 2024 de la part du Comité Paris 2024, d’un prêt de MEUR 2.9 permettant de financer le besoin en fonds de roulement pour cet évènement exceptionnel, spécifiquement pour l’approvisionnement des tenues pour la compétition”. Airesis, qui n’a pas fait de commentaire sur ce prêt, assure auprès de l’AFP que le Coq sportif “est déjà en train de capitaliser sur les Jeux olympiques et paralympiques”, pour lesquels “les livraisons de tenues se terminent”.
“La marque a toujours prévu d’utiliser cette exposition comme tremplin pour son développement à l’international” et les collections créées pour l’événement “connaissent déjà des ventes exceptionnelles”, veut rassurer la maison-mère du Coq sportif. Contacté, le Cojo n’a pas souhaité faire de commentaire. Le ministère des Sports n’avait lui pas réagi samedi en fin de soirée.
Une chute du chiffre d’affaires
L’année dernière, le Coq Sportif a vu son chiffre d’affaires fondre de 20 millions d’euros à 121,442 millions pour une perte de plus de 28,25 millions d’euros. Une chute des ventes qui s’explique selon la maison-mère par un repositionnement dans les chaussures. La maison-mère Airesis a affiché une perte de 36 millions de francs suisses (37 millions d’euros) en 2023.
La marque française a été choisie en 2020 par le comité d’organisation pour équiper la quasi totalité des sportifs français sur les podiums et en compétition ainsi que pour déambuler au village olympique, mais aussi les officiels et les arbitres. Quatre fédérations ne sont pas incluses dans l’accord : football, basket-ball, handball et athlétisme,
Le Coq sportif, qui compte 363 salariés dont 147 dans son usine de Romilly-sur-Seine (Aube), avait assuré encore début juin que toutes les fédérations seraient livrées avant les Jeux. Les difficultés économiques du Coq sportif ne sont pas récentes. La marque a failli disparaître dans les années 1990, avant d’être rachetée en 2005 par les Suisses Airesis et relancée depuis Romilly, redevenant l’équipementier du XV de France en 2018. Un contrat que l’équipementier n’a pas renouvelé, comme celui avec le Tour de France il y a trois ans. (Avec AFP)
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