La DNCG (Direction nationale du contrôle de gestion) a révélé un déficit global de 250 millions d’euros pour les clubs de football français lors de la saison 2023/2024. Cette annonce, faite par son président Jean-Marc Mickeler dans un entretien accordé à L’Équipe et publié dans le quotidien samedi 23 novembre 2024 met en lumière des difficultés structurelles préoccupantes.
La perte d’exploitation cumulée des clubs français atteint près d’un milliard d’euros, en grande partie compensée par 830 millions d’euros de plus-value sur les transferts de joueurs. Résultat : un déficit net de 150 millions pour la Ligue 1 et 100 millions pour la Ligue 2.
Face à cette situation, la DNCG appelle à une réduction urgente des masses salariales, dont le ratio par rapport aux revenus atteint 67% en France, contre une moyenne européenne de 53%. Jean-Marc Mickeler souligne également que le modèle économique actuel, fragilisé par la baisse des droits TV et l’échéance des apports financiers du fonds CVC Capital Partners, est “mort”.
Les droits TV domestiques, estimés à 500 millions d’euros par saison, et le solde du partenariat avec CVC (136 millions cette année) contribuent à une diminution des recettes globales, aggravant les pertes. La DNCG alerte sur l’urgence de maîtriser le modèle économique pour éviter une crise profonde. (Avec AFP)
© SportBusiness.Club Novembre 2024
Extraits. Comment la saison en cours se présente-t-elle ?
“On est à la croisée des chemins. Les clubs ont bénéficié de 472 millions d’euros de revenus de CVC (le fonds d’investissement qui a acquis 13% de la filiale commerciale de la LFP) en 2022- 2023, puis 550 millions d’euros en 2023-2024. Cette saison, ils n’auront plus que le solde, soit 136 millions d’euros…”
Le modèle français est-il obsolète ?
“Ce modèle n’est pas exclusivement français. On oublie trop souvent qu’il y a plus de clubs en perte en Premier League, en Serie A ou encore en Liga qu’en Ligue 1… À la DNCG, on pense en tout cas que la priorité absolue pour nos clubs d’ici mai prochain est d’alléger les masses salariales”.