Le promoteur du projet de la Super Ligue, A22 Sports Management, a, mardi 17 décembre 2024, officiellement annoncé avoir sollicité la reconnaissance de sa compétition auprès de la FIFA et de l’UEFA. Ce projet, rebaptisé « Unify League », s’appuie sur un arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) qui avait critiqué les restrictions imposées par les instances dirigeantes du football. La société madrilène A22 affirme avoir ajusté son modèle en prenant en compte les performances annuelles des clubs dans leurs championnats nationaux pour déterminer les participants. L’objectif serait de garantir une compétition davantage fondée sur la méritocratie, tout en promettant une diffusion gratuite des matchs grâce à une nouvelle plateforme de streaming destinée à améliorer l’expérience des spectateurs.
À l’origine, la Super Ligue avait provoqué un tollé en 2021 lorsqu’elle avait été lancée par 12 clubs européens, dont le Real Madrid et le FC Barcelone, toujours fervents soutiens du projet. Cependant, la pression des supporters, des gouvernements et des instances du football avait contraint plusieurs clubs, notamment anglais, à se retirer rapidement. Depuis, les promoteurs du projet n’ont cessé de défendre son modèle, arguant qu’il garantirait un avenir économique plus solide aux grands clubs.
L’arrêt de la CJUE a ouvert une brèche en estimant que la FIFA et l’UEFA ne peuvent bloquer des compétitions alternatives si elles respectent certains critères d’inclusivité et d’équité. Toutefois, l’UEFA a répliqué que sa nouvelle réglementation restait conforme et qu’aucun projet concurrent ne pourrait voir le jour sans son autorisation. Cette confrontation juridique souligne les profondes divisions quant à la gouvernance et l’avenir du football européen, alors que l’Unify League persiste à se positionner comme une alternative crédible à la Ligue des Champions. (Avec AFP)
© SportBusiness.Club Décembre 2024