Cinq auteurs sont en compétition pour le Prix Jules-Rimet 2018 qui récompense un livre de la littérature sportive. Il sera décerné ce jeudi 22 novembre à Paris par un jury présidé par Pierre Leroy. Les membres cette année sont Hafid Aggoune, Nicolas Baverez, Abdel Belmokadem, Raymond Domenech, Laurence Fischer, Paul Fournel, Denis Jeambar, Patrice Haddad, Julia Kerninon, François-Guillaume Lorrain (lauréat 2017), Eric Naulleau, Léonore Perrus et Yves Rimet. A noter que deux journalistes de l’Equipe figurent parmi cette liste, Vincent Duluc et Philippe Brunel.
Les cinq ouvrage retenus.
« Deux mètres dix » de Jean Hatzfeld (Éditions Gallimard). L’histoire de quatre sportifs de très haut niveau, entre les jeux Olympiques de 1980 et aujourd’hui : deux champions haltérophiles, un Américain du Missouri et un Kirghize ; deux sauteuses en hauteur exceptionnelles, une jeune Américaine et une Kirghize d’origine koryo-saram.
« Quand Dieu boxait en amateur » de Guy Boley (Éditions Grasset). Dans une France rurale aujourd’hui oubliée, deux gamins passionnés par les lettres nouent, dans le secret des livres, une amitié solide. Le premier, orphelin de père, travaille comme forgeron depuis ses quatorze ans et vit avec une mère que la littérature effraie et qui, pour cette raison, le met tôt à la boxe. Il sera champion. Le second se tourne vers des écritures plus saintes et devient abbé de la paroisse.
« Kornelia » de Vincent Duluc (Éditions Stock). Le journaliste Vincent Duluc repart sur les traces de Kornelia, nageuse dont il a retrouvé une photo au fond d’un carton de souvenirs dans le grenier de ses parents. Sur une des fiches cartonnées des héros olympiques, elle sortait de l’eau, ses cheveux blonds plaqués en arrière, parce que les sirènes ne reviennent pas à la condition terrestre avec une frange qui leur tombe sur les yeux. Elle avait dix-sept ans.
« Rouler plus vite que la mort« , de Philippe Brunel (Éditions Grasset). De Paris à Budapest, de Bruges aux lointains recoins de la Toscane, Phlippe Brunel se laisse entraîner dans une histoire à tiroirs sur fond de triche technologique et d’enjeux financiers opaque dans le monde du cyclisme. Il détoure les ombres d’un arrière-monde impénétrable, où gravitent des personnages un peu louches, des intermédiaires à l’abri du secret bancaire, des icônes du cyclisme obsédées par l’argent et par la réussite – un arrière- monde hanté par le spectre de Lance Armstrong.
« La perfection du revers » de Manuel Soriano (Éditions Actes Sud). Un écrivain argentin, qui vit d’expédients en Uruguay, accepte d’écrire la biographie d’une ex-étoile du tennis féminin, mystérieusement retirée du circuit à l’âge de 21 ans. Dans sa propriété isolée, à 250 km de Montevideo, la femme, âgée à présent d’une quarantaine d’années, revient sur les épisodes marquants de sa vie.
© SportBusiness.Club. Novembre 2018.
Mise à jour, jeudi 22 novembre 2018. Le Prix Jules-Rimet 2018 a été attribué à Jean Hatzfeld pour « Deux mètres dix » (Éditions Gallimard). «J’aime l’idée que le sport devienne un domaine littéraire, a déclaré l’auteur lors de la remise de son prix. Contrairement à d’autres pays, les Français ont toujours eu l’idée que le corps et l’esprit sont séparés. C’est très dommageable. Mais je vois que de grands écrivains s’aventurent avec talent sur le domaine du sport, et cela me plait.»
Mise à jour, vendredi 23 novembre 2018. Guy Boley pour son livre « Quand Dieu boxait en amateur » (Editions Grasset) a reçu le Prix Sport Scriptum du meilleur ouvrage littéraire de sport 2018, parrainé par FDJ et dont c’était la 23e édition.