Time to Virtual Sport

Face à moi se dresse l’impressionnant Viktor Drago. Tout en muscle. L’arbitre dispense ses dernières instructions, puis le gong retentit. Au centre du ring, dans une arène surchauffée, j’esquive tant bien que mal les uppercuts de mon adversaire. Je tente une droite mais visiblement, je n’ai pas les biceps de Rocky Balboa. Je prends cher, les coups pleuvent et mon champ de vision devient rouge de sang. Un message me signale être K.O. ! Game Over.

Heureusement pour mon intégrité physique ce combat n’était que virtuel. Creed Rise to Glory est l’un des programmes de sport phare des centres Virtual Time. L’enseigne est spécialisée dans les loisirs en réalité virtuelle. Ce nouveau secteur a pris le nom anglais de « Location-Bases VR » (Virtual Reality). «Ces centres sont composés de box de 9 mètres carrés, capitonnés, équipés d’ordinateurs et de casques de réalité virtuelle performants, de manettes gyroscopiques… c’est du dernier cri,» explique Franck Hedin, président de Virtual Time. Le coût s’élève à 7.000 euros par box.

100 centres en 2022

L’ancien patron de Club Med Gym vient d’ouvrir trois centres Virtual Time, deux à Paris et le dernier, fin février, dans le centre commercial Aéroville tout proche de l’aéroport Charles-de-Gaulle de Roissy (Val d’Oise). «L’objectif est d’avoir une centaine d’emplacements d’ici 2022, indique le dirigeant. Les centres commerciaux sont d’excellents lieux où les gens peuvent prendre leur temps

Virtual Time vise un public très large, mais avec un cœur de cible 15-25 ans. «Nous proposons des expériences très variées, des jeux, bien-sûr, dont certains peuvent être très actifs, mais aussi des films ou des documentaires que l’on regarde de manière plus passive, précise Franck Hedin. Des coachs sont toujours présents pour conseiller ou apporter une aide.»

Gravir l’Everest

Le sport est une thématique présente, mais malheureusement minoritaire. Très abouti et inspiré du film de la série Rocky, le jeu de boxe Creed Rise to Glory est une exception. Réaliste, il permet aussi d’affronter un ami, heureusement toujours virtuellement, installé dans un box voisin.

Autre expérience, à la limite du sport, Everest permet d’entrer dans la peau d’un alpiniste partant à l’assaut du toit du monde. On franchit les crevasses vertigineuses sur des échelles métalliques et escalade des falaises de glace à la force des bras, armés de piolets. Le réalisme est bluffant et l’assistance en oxygène superflue. D’autres disciplines sportives pourraient bientôt arriver en réalité virtuelle, histoire de se faire peur, mais toujours sans danger et en immersion ludique.

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