Le président par intérim de la Fédération française de rugby (FFR), Alexandre Martinez, a expliqué mercredi être “en posture d’attente” par rapport à la procédure en cours de vente/renouvellement de la concession du Stade de France. Interrogé par la commission culture et éducation du Sénat au cours d’une table-ronde sur la gouvernance des fédérations, celui qui remplace Bernard Laporte depuis sa démission, a d’abord indiqué que le métier de la FFR n’était pas de “gérer des stades“ mais “d’organiser la pratique du rugby en France”.
Il a dit que la FFR était en “posture d’attente et de neutralité“, qualifiant de “garanties” les cahiers des charges publiés par l’Etat dans lesquels figurent l’obligation d’organiser les matches internationaux de rugby et de football au Stade de France. Le président par intérim a indiqué qu’il allait “rencontrer prochainement” sur ce sujet son homologue de la Fédération française de football (FFF), Philippe Diallo, aussi auditionné à ses côtés. Ce dernier, dans la continuité de son prédécesseur, avait récemment jugé auprès de l’AFP que le contrat avec le Stade de France était actuellement “extrêmement défavorable”.
Alors que le tournoi des Six Nations 2024 ne pourra pas se tenir au Stade de France car celui-ci sera fermé dans le cadre des préparations aux Jeux de Paris 2024, Alexandre Martinez a dit “comprendre que d’autres travaux prévus dans le cadre de la desserte du Stade risquaient de concerner” l’édition 2025 du Tournoi.
Il a précisé que “le manque à gagner” pour 2024 était “de l’ordre de 2,5 millions d’euros par match”. Une compensation est en cours de discussion “avec le consortium (qui gère le Stade de France, ndlr), le ministère des Sports et le comité d’organisation des Jeux”. L’Etat souhaite fortement que les fédérations de football et de rugby, mécontentes de leur sort depuis la signature du contrat de concession en 1995, puissent être consultées par les futurs candidats au rachat ou au renouvellement de la concession.
Pour l’instant, seul le Paris Saint-Germain s’est présenté comme potentiel acquéreur. Les candidats doivent manifester leur intérêt d’ici le 27 avril 2023. Selon une source proche du dossier, le Stade de France vaudrait “entre 400 et 600 millions d’euros”. Si l’Etat n’a donné aucune indication de prix depuis le lancement de la procédure, le stade est évalué à 647 millions (valeur brute) au titre des immobilisations corporelles dans les comptes de l’Etat 2021. Les offres remises, tant pour la cession que pour une concession, seront étudiées en 2024, pour une attribution probable en 2025. (AFP)
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