Deux saisons sur Arte et maintenant le livre. Athleticus, la série courte d’animation diffusée depuis l’an passé, se décline en papier*. L’ouvrage n’est pas un simple copié-collé du programme qui revisite les disciplines sportives avec des animaux sauvages avec beaucoup d’humour. «J’ai retravaillé et retouché des images du programme, explique Nicolas Deveaux, auteur-réalisateur d’Athleticus. L’idée était de reprendre des anecdotes du sport à travers mes personnages, comme, par exemple, les colères emblématiques de John McEnroe.» Une scène reproduite dans la série au travers d’un hippopotame tennisman grincheux ne cessant de râler après l’arbitre (une tortue), son adversaire (une autruche) et se roulant par terre de colère.
Les textes du livre sont rédigés par Joy Raffin, chroniqueuse sur France Inter et spécialiste de littérature, de bande-dessinée, de cinéma… et de sport. L’une des meilleures plumes du quotidien L’Equipe, Vincent Duluc, récemment nommé président du conseil d’administration du Musée du sport, a lui signé l’une des deux préfaces. La seconde étant de Jean-Sébastien Steyer, paléontologue au CNRS et directeur de recherches au Museum d’Histoire naturelle de Paris.
De quoi rappeler que le point de départ du projet Athleticus était bien les animaux. «Je les ai étudié anatomiquement et j’ai une véritable passion pour cet univers, précise Nicolas Deveaux qui se considère être plutôt spécialiste en la matière. Je crois beaucoup à cette mécanique animal versus sport. Il y a une logique animale dans le sport.»
Les sports urbains bientôt ?
L’auteur d’Athleticus a ses bêtes préférées : girafes, éléphants, autruches ou flamants roses. «Ils sont très emblématiques des animaux sauvages que je préfère car les animaux domestiques sont trop proches de nous ou les singes ont des comportements trop humains,» indique Nicolas Deveaux qui ne s’avoue pas un gros fan de sport. «Je le suis un peu dans la presse, mais de toutes façons, le sport, on baigne dedans quotidiennement,» assure-t-il.
Après s’être intéressée aux sports d’été lors de la première saison, la série Athleticus s’est penchée sur les sports d’hiver en saison 2. Nicolas Deveaux a encore des idées pour la suite. «J’aimerais bien explorer les sports dits urbains, comme le skate et le break qui devraient être disciplines olympiques à Paris 2024, ainsi que les nouvelles mobilités,» confie-t-il. Des B-Boys hippopotames, ça promet. Les discussions pour une saison 3 sur Arte sont en cours.
© SportBusiness.Club. Mai 2019
(*) Athleticus, coédition Arte Editions et Editions Granovsky, 238 pages.