C’est un formidable écrin qui accueille les finalistes de l’étape parisienne de la Coupe du Monde de tir à l’arc. Samedi 19 et dimanche 20 août 2023, après des qualifications depuis lundi sur le Stade Charléty, ils se retrouvent sur l’esplanade des Invalides, en plein de centre de la capitale. Dans un an pile poil ce sera ici même que les meilleurs mondiaux en découdront, cette fois dans le cadre des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Un millier de spectateurs sont attendus ce week-end : l’an prochain ils seront huit fois plus ! L’épreuve a donc valeur de test pour les athlètes, mais aussi pour le Comité d’organisation des Jeux.
« Il y aura des observateurs de Paris 2024 pour vérifier les aspects sportifs, mais également des responsables de la Préfecture de Police de Paris pour regarder la gestion des flux, notamment en fonction du blocage des axes de circulation, » explique Laurence Frère, Directrice générale adjointe de la Fédération française de Tir à l’Arc. Pour bien faire les choses, l’événement a adapté ses dates et a glissé du printemps vers la mi-août afin de se dérouler en même temps que l’épreuve test de triathlon qui se dispute juste à côté, autour du Pont Alexandre III. Ce sera exactement la même configuration durant les Jeux olympiques.
Les Invalides, dans la perspective des Jeux
Pour autant, cette étape de la Coupe du Monde n’est officiellement pas une épreuve test de Paris 2024. « Car il s’agit d’une vraie compétition incluse dans le circuit international, » précise Laurence Frère. Il faut aussi remarquer que Hyundai, Turkish Airlines ou Errea, les partenaires de World Archery, la fédération internationale, sont incompatibles avec un événement siglé “olympique”. En revanche, plusieurs représentants de partenaires techniques des Jeux seront présents, notamment Omega, pour régler la gestion et la compatibilité de la diffusion des résultats, ou Orange, chargé de la connexion numérique des Jeux.
C’est la troisième fois que la fédération française accueille une manche de Coupe du Monde de tir à l’arc. Un triptyque stratégique. « Nous sommes passés de Charléty, au Château de Vincennes et maintenant aux Invalides car le projet était une montée en puissance dans la perspective des Jeux de Paris 2024, indique Laurence Frère. Mais on ne repartira pas dans un nouveau cycle : ces événements ont un certain coût ». Pour une discipline comme le tir à l’arc, le modèle économique n’est pas aisé. En 2022, l’épreuve avait, au final, coûté près de 400 000 euros à la fédération. Celle-ci y voit aussi une opération de promotion de sa discipline… et un coup de pouce aux tricolores. Dimanche, après les finales, l’équipe de France sera autorisée à tirer quelques volées aux Invalides histoire de se familiariser au site. Et avec l’espoir d’y performer dans un an.
Bruno Fraioli
© SportBusiness.Club Août 2023