Le président américain Joe Biden a estimé dimanche que « la décence » devrait conduire la Ligue professionnelle de football américain (NFL) à faire en sorte qu’il y ait davantage d’entraîneurs issus des minorités en poste, alors qu’elle fait face à des accusations de discrimination. « Je ne sais pas s’il n’y a pas d’exigence légale, mais en tout cas je pense que c’est une exigence de décence générale« , a dit Joe Biden au micro de NBC, à propos de la nécessité de favoriser la diversité, dans une ligue dont il a souligné qu’elle est « composée de tant d’athlètes de couleur (…) et pas assez d’entraîneurs qualifiés afro-américains pour manager ces équipes de la NFL« .
« Je pense que la ligue devrait être tenue à un standard raisonnable. Son commissaire l’a souligné, ils n’ont pas tenu leur engagements, ils n’ont pas respecté leur ouverture à l’embauche pour plus de minorités afin de diriger les équipes », a-t-il ajouté, à une poignée d’heures du Super Bowl, la finale du championnat devant opposer les Los Angeles Rams aux Cincinnati Bengals. Mercredi, Roger Goodell, le patron de la NFL avait reconnu que la ligue « s’était vraiment concentrée pour essayer d’obtenir des résultats » en matière de diversité, avant de reconnaître: « nous n’y sommes pas parvenus, loin s’en faut ».
Cinq entraîneurs issus de minorités sont actuellement en poste pour 32 équipes. Deux d’entre eux sont noirs, dans une ligue où 70% des joueurs le sont aussi. En basket NBA, on dénombre 14 entraîneurs noirs ou métis pour 30 clubs. Evincé début janvier des Miami Dolphins, Brian Flores, un entraîneur noir âgé de 40 ans, a intenté il y a deux semaines un procès contre la NFL, « gérée comme une plantation » selon lui, ainsi que contre trois clubs, qu’il accuse de discrimination raciale. A la fois dans le cadre d’entretiens d’embauche « fictifs », menés en janvier par les New York Giants et en 2019 par les Denver Broncos, ainsi que dans celui de son récent licenciement. (AFP)
© SportBusiness.Club Février 2022