Suivez notre reporter à Doha pour la Coupe du Monde. Ouf ! Tout s’est joué à 8 minutes. A quelques minutes près, l’embarquement pour Doha était raté. Non pas en raison d’un retard de ma part. Non. J’étais bien à l’heure à l’aéroport de Roissy. C’est un simple chiffre sur un bout de papier qui a failli remettre en cause mon voyage à Doha pour la Coupe du monde de football dimanche soir. Un chiffre mal retranscrit sur un visa, et voici l’hôtesse d’embarquement très contrariée et catégorique. On ne passe pas.
Bon, tout s’est réglé au final, mais non sans avoir passé de longue minutes au téléphone avec un responsable du Hayya, ce fameux visa, au Qatar. Le laisser-passer est arrivé dans ma boite mail 8 minutes avant la clôture du vol de Qatar Airways. Plus de peur que de mal et direction Doha via un vol de nuit. Lundi matin, après un trop court sommeil, à l’aéroport international Hamad, cette péripétie était oubliée et l’esprit était définitivement tourné vers le plus grand évènement footballistique de la planète.
En fait, dès l’entrée dans l’Airbus, j’entrais dans la compétition. Qatar Airways, partenaire officiel du Mondial, n’a pas fait les choses à moitié pour plonger ses passagers dans “l’aventure Qatar 2022”. Arrivé devant mon siège, le 48-A, impossible d’ignorer l’accord commercial avec des logos de l’événement un peu partout. Une fois assis, l’écran vidéo, face à moi, propose d’ès l’ouverture un onglet “Fifa World Cup Vidéos”. Les afficionados de ballon rond seront ravis. A suivre durant le vol : un documentaire sur David Beckham, ambassadeur de Qatar 2022 ou encore le parcours des Champions du Monde français 2018 en Russie.
Un dessert en or
Le décollage a un peu de retard. En cause la météo. « Le brouillard est puissant, » indique le commandant de bord au micro, avant qu’il ne laisse la parole à un invité de marque : Robert Lewandowski. Le footballeur, star polonaise et ambassadeur de Qatar Airways, nous donne toutes les consignes de sécurité et les bons comportements à adopter en cas de dépressurisations de l’appareil. Rassurez-vous, il s’agit d’une vidéo. Mais j’aurais apprécié voir le footballeur dans le couloir faire la chorégraphie indiquant les issues de secours les plus proches. Un court métrage mêlant clins d’œil au football et au monde aérien.
La suite, c’est le repas. Là encore, Qatar Airways a multiplié les références au football. Mon festin à 10 000 mètres d’altitude s’est ponctué par une mousse au chocolat plus malicieuse que délicieuse. A coups de cuillère, le dessert laisse entrevoir le Trophée de la Coupe du Monde réalisé en cacao. Une prouesse presque émouvante à un mois de la finale du Mondial.
Enfin, si le message du partenariat n’était pas assez clair, l’annonce de la proximité de l’atterrissage se conclu avec un rappel : “Qatar Airways est partenaire officiel de l’aventure Coupe du Monde de football 2022 au Qatar”. A priori, dans la cabine, j’étais le seul sensible à ce petit mot. Nous sortons. Chacun récupère son bagage dans un aéroport semblant être davantage un gigantesque terrain d’escale internationale qu’une destination. D’ailleurs, une hôtesse a eu un sourire jusqu’aux oreilles quand je lui ai confié être journaliste et accrédité à la Coupe du Monde. « Vous êtes pratiquement les premiers que je rencontre, » s’est-elle alors enthousiasmé. Bienvenue à Doha.
Titouan Laurent, à Doha
© SportBusiness.Club Novembre 2022