Rugby. Trocpont-sur-Vézère et Tourtour-les-Bains sont deux villages du Sud de la France dont la rivalité sur un terrain de rugby remonte à la nuit des temps. Cette guerre de clocher va prendre un tour imprévu avec l’arrivée inattendue de demandeurs d’asile. De quoi changer la donne et les rapports de force pour ce derby. La vie des deux bourgs est également bouleversée.
L’ovalie est au cœur du 5e long-métrage de Philippe Guillard, ancien joueur du Racing. « J’avais envie de revenir au rugby, confie le réalisateur*. C’est mon ADN. J’en avais déjà fait le cœur de mon premier film, Le Fils à Jo, mais sous prétexte que la popularité du rugby est relativement faible, beaucoup de gens me décourageaient d’y retourner. Mais en fait, le rugby n’est qu’un prétexte à raconter des histoires humaines et universelles. Comme la danse, la musique, l’art, etc… » Eric Fourniols, le co-scénariste, est aussi ancien rugbyman, de Toulon.
Le CA Brive et ses sponsors
L’idée du sujet est inspirée du histoire vraie, en Italie, où des migrants installés dans un village contre l’avis des habitants se sont finalement insérés dans la population et ont été acceptés grâce au football et l’équipe locale qui les a fait jouer. Pour Philippe Guillard, le sport est une porte d’entrée pour l’intégration. « Le sport est fantastique car ce sont les mêmes règles pour tout le monde et partout dans le monde, explique-t-il*. Le hors-jeu, le pénalty, le coup-franc, les dimensions d’un terrain, (…) ne sont pas décidés en fonction d’une culture, d’une religion, ou d’une couleur de peau. (…) Dans le sport, on
ne confronte pas les cultures et les différences, on les assemble, on les associe pour une
même cause ».
Le fil a été tourné dans les alentours de Brive (Corrèze), et dont à Meymac et Dampniat. Le club local, le CAB, a beaucoup aidé la production, poussé par son président, Simon Gillham, membre du directoire de Vivendi, investi dans le film. D’ailleurs, plusieurs sponsors du club sont visibles dans le long métrage : InVivo, Andros, Loxam… « Un match de rugby qui dure 3 minutes dans le film, ça correspond à 1 à 2 journées de travail, » révélait Philippe Guillard dans Midi Olympique. Le réalisateur a aussi avoué avoir tourné volontairement les séquences les plus difficiles le matin, « parce qu’un rugbyman, ça “bouffe copieux” et les après-midis étaient plus poussives…»
“Pour l’honneur” (France), un film de Philippe Guillard (Same Player, Montauk Films, Studio Canal et Apollo Films). Avec Olivier Marchal, Olivia Bonamy et Mathieu Madénian. 1h37. En salle mercredi 3 mai 2023.
© SportBusiness.Club Mai 2023
(*) Extrait du dossier de presse
