En 2025, le cyclisme féminin poursuit sa progression

Le cyclisme féminin s’apprête à franchir une nouvelle étape en 2025. Avec des retours marquants, comme ceux de de la française Pauline Ferrand-Prévot, championne olympique de VTT à Paris l’été dernier, et de la néerlandaise Anna van der Breggen, et l’essor de l’équipe FDJ-Suez, renforcée par Demi Vollering, néerlandaise aussi, la discipline promet un spectacle de haut niveau cette année. Plus de courses, plus de moyens, et une professionnalisation accrue soulignent cette montée en puissance.

La saison débute vendredi 17 janvier avec le Tour Down Under, en Australie. Si les grandes figures sont encore en stage, cette première course annonce une année structurante. Le salaire minimum des coureuses du World Tour atteint désormais 32 100 euros par an, contre 15 000 euros en 2020, et une deuxième division (Pro teams) avec un salaire minimum de 20 000 euros par an a été lancée.

Cette progression repose également sur l’appui des équipes sur les structures masculines des même groupes sportifs, garantissant une meilleure stabilité. Les courses féminines emblématiques se multiplient, avec notamment le retour du Milan-Sanremo au calendrier, classique du calendrier masculin.

Nike arrive

« Quand j’ai commencé, je gagnais 600 euros par mois : j’ai fait beaucoup d’années sans gagner ma vie. Aujourd’hui, les petites filles peuvent rêver d’une vraie carrière», confie Coralie Demay, 32 ans. Marion Bunel, 20 ans, nouvelle recrue de Visma et lauréate du Tour de l’Avenir 2024, ajoute : « On peut maintenant rêver du Tour de France ou de Milan-Sanremo. »

Le Tour de France féminin, programmé du 26 juillet au 3 août prochains, illustre cette évolution en passant sur un format allongé de huit à neuf jours. « Le niveau général a tellement progressé que nous pouvons proposer une course plus exigeante», explique Marion Rousse, directrice de l’épreuve. La dernière édition a marqué les esprits avec une victoire serrée de la polonaise Katarzyna Niewiadoma sur Demi Vollering, qui a donc rejoint l’équipe tricolore FDJ-Suez. La structure bénéficie d’une dynamique renforcée, symbolisée par un récent partenariat signé le géant américain Nike.

“Les cartes rebattues”

Le transfert de la championne néerlandaise et l’arrivée de coureuses comme Juliette Labous et Evita Muzic chez FDJ-Suez redéfinissent les forces en présence. « SD Worx dominait tout. Maintenant, les cartes sont rebattues,» estime Stephen Delcourt, manager de FDJ-Suez. Le retour de Ferrand-Prévot sur route et la sortie de retraite d’Anna van der Breggen alimentent les espoirs. « Le panorama du cyclisme féminin a changé. C’est une saison prometteuse,» ajoute-t-il.

Quant à Pauline Ferrand-Prévot, qui a évolue au sein de l’écurie brinnatique Ineos cette saison, est l’occasion de réaliser un rêve : « À huit ans, je disais que j’aurais aimé être un garçon pour faire le Tour. Aujourd’hui, les filles peuvent rêver du Tour de France. C’est pour cela que je poursuis ma carrière, » explique “PFF”. (Avec AFP)

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