Le mystère du “R” est percé. A Tokyo, aux Jeux olympiques, d’où le champion français est revenu avec une médaille d’or et une autre de bronze, le judoka Teddy Riner s’était présenté sur les tatamis vêtu d’un kimono brodé d’un “R” stylisé et rouge sur la manche gauche. Le logo, énigmatique, remplaçait celui de Mizuno, pourtant équipementier officiel de la Fédération française de judo (FFJ). Tous les autres membres de l’équipe de France ont concouru dans la compétition avec un équipement signé par la marque japonaise, qui, par ailleurs, vient de prolonger d’une année avec la FFJ.
Ce logo est en fait celui de la nouvelle marque que le décuple champion du monde s’apprête à lancer. Selon les informations de SportBusiness.Club, ce serait à l’automne 2021, sans doute même dès la rentrée. Le fameux “R” rappelle évidemment le nom de Riner, mais la marque s’appellerait “Fight Art”. Le logo et la marque ont été déposés le 22 avril dernier à l’INPI (Institut national de la propriété industrielle). Ils ont été réservés pour plusieurs catégories de produits, dont, bien sûr, les chaussures et vêtements de sport, mais également les revêtements de sols. Ces marques sont détenues par FA Company, une société de commerce d’articles de sport créée en janvier 2021 dont le capital est détenu par la holding personnelle de Teddy Riner, TR Leader Group.
En 2017, le judoka français avait signé un accord mondial avec l’américain Under Armour. La durée de ce contrat n’avait pas été révélée. Déjà, à l’époque, Teddy Riner avait réclamé de concourir en compétitions officielles avec les kimonos de son équipementier personnel, et non avec ceux de Mizuno. Un accord à l’amiable avait, semble-t-il, été passé entre la fédération et le champion, aussi redoutable sur les tatamis que dans les affaires. En arrivant à la présidence de la FF Judo en octobre dernier, Stéphane Nomis a hérité de ce dossier délicat qui a donné lieu à cette situation marketing assez particulière à Tokyo.
© SportBusiness.Club Août 2021