De Aimé Jacquet, le sélectionneur des Bleus de 1998, à Zoff Dino, l’emblématique gardien de but de la squadra azzurra, Vincent Duluc, grand reporter et “plume” de L’Equipe, revisite la Coupe du monde de football de A à Z. L’ouvrage est rempli d’anecdotes vécues ou pas par l’auteur, et débute par une préface et boutade de Michel Platini. L’ancien joueur, triple Ballon d’Or, s’est souvent présenté devant les journalistes comme étant leur “agence de voyage” tant il a, avec l’équipe de France, disputé de compétitions internationales.
Le journaliste fait le tour des légendes de la Coupe du monde, de Georges Best à Diego Maradona, en laissant une large place aux tricolores, de Raymond Kopa a Kylian Mbappé. Son dictionnaire n’oublie pas les à-côtés, telles les Femmes de joueurs ou Michel Drucker. Le créateur du mondial, Jules Rimet bénéficie de son chapitre. Enfin, Vincent Duluc n’a pas occulté le “B” de boycott, rappelant notamment l’édition 1978 en Argentine organisée en pleine dictature militaire. A cette époque, la junte avait installé un bureau de communication à Paris afin de redorer l’image du pays.
Extraits. “La Coupe du monde est allée à peu près partout où il ne fallait pas, au moment où il ne fallait pas. En 1934 en Italie, sous Mussolini, en 1978 en Argentine, pendant la dictature du général Videla, avant que la FIFA réussisse la performance de voter le même jour pour deux choix très démocrates, la Russie de Poutine en 2018 et le Qatar en 2022”. (…) “Pour éviter de fâcher le Qatar, (…) le président de la FIFA Gianni Infantino a commis des discours sur la fierté des travailleurs des chantiers d’avoir participé à un si beau projet. C’est lui, d’abord, qu’il faudrait commencer par boycotter”.
Dictionnaire amoureux de la Coupe du monde, de Vincent Duluc, éditions Plon, 544 pages, 26 euros