Personnalité de la voile depuis plusieurs décennies, personnage truculant et attachant, Jean Le Cam est devenu le héros des Français quand, fin novembre 2020, dans les mers du Sud, il sauva Kevin Escoffier du naufrage lors du Vendée Globe. Les images spectaculaires entrent alors dans tous les foyers français qui font connaissance avec la bouille de ce marin d’exception, au visage buriné par les embruns et dont le franc parler a forgé son image. Dans cette autobiographie, “le Roi Jean” revient sur ses exploits, mais également sur son amour de la mer, des bateaux et du large.
Les sponsors ne sont jamais très loin dans cet ouvrage, dont la préface est signée de l’académicien Erik Orsenna. De Guy Cotten ou Bonduelle, ses premiers partenaires, à Ibis Sport qui l’a soutenu dans son dernier Vendée Globe, Jean Le Cam reconnait le travail indispensable que les skippers doivent avoir avec les marques. Pour la course autour du monde, le marin indique qu’il cherchait quatre partenaires à 280 000 euros derrière de son projet générique “Yes We Cam”, un nom imaginé par Marc Guyot, un ami de Saint-Malo maitrisant bien la communication.
Toutefois, la plus belle histoire de Jean Le Cam avec une marque fut avec PRB. « En janvier 2019, qui me sauve au Cap Horn après mon naufrage ? Vincent Riou, skipper de PRB. Et qui nous accueille à terre après ce naufrage ? Isabelle Autissier ancienne skipper de PRB. A bord de quel bateau, je gagne pour la première fois la Transat Jacques-Vabre ? PRB. Qui sert d’entremetteur avec certaines sociétés pour me parrainer ? PRB. Et cette année, parmi les trente-trois concurrents du Vendée Globe, qui sauve le nouveau skipper PRB ? Cela ne pouvait être personne d’autre que moi. Entre la société vendéenne, ses skippers, ses bateaux et moi, il y a un truc de dingue ».
Toutes voiles dehors, de Jean Le Cam (avec Philippe Joubin), Solar éditions, 480 pages, 18,90 euros.