«Mettre en contact sport, littérature et cinéma»

Interview Denis Revirand. Le responsable de la promotion de l’Institut Lumière à Lyon se réjouit que le Festival Sport, Littérature et Cinéma, qui s’ouvre ce mercredi, réunisse trois univers de publics. La footballeuse Ada Hegerberg, première Ballon d’Or de l’histoire, sera l’invitée d’honneur de cette 6e édition qui célébrera également le cycliste belge Eddy Merckx cinquante ans après sa première victoire sur le Tour de France. Autres moments forts : l’avant-première du film Les crevettes pailletées et la projection-débat du documentaire choc d’Oliver Dacourt, Je ne suis pas un singe qui traite du racisme dans le football.

Comment est né ce festival et l’idée de réunir sport, littérature et cinéma ?

Denis Revirand : «Nous avions simplement constaté qu’il y avait peu de manifestations mettant en avant la culture du sport. L’idée est de mettre en contact les publics de trois univers : sport, littérature et cinéma. C’était aussi un souhait de Thierry Frémaux, le directeur général de l’Institut Lumière, lien entre ces trois mondes. Nous avions également au sein de l’Institut des férus de sport. Au début, le nom du Festival était « Rencontres » qui justement correspondait bien à ce rendez-vous entre plusieurs public où sont organisés débats et colloques.»

Est-ce difficile de lier les publics du sport et de la culture ?

D.R.: «C’est un défi car ces populations n’ont pas forcément des pratiques culturelles qui se rejoignent. Il y a d’une part des spectateurs d’événements sportifs, d’autre part des spectateurs de salles de cinéma et enfin les lecteurs. Toutefois, nous avons su trouver des usages culturels qui se recoupaient notamment pour attirer au Festival des personnalités universels et maîtres dans leur discipline comme Raymond Poulidor, Alain Prost ou Eric Cantona. En littérature nous avons des auteurs fidèles qui reviennent, également au cinéma avec, par exemple, les frères Dardenne

Qui sont les spectateurs du Festival Sport, Littérature et Cinéma ?

D.R.: «Un peu moins d’un tiers, 30%, sont des habitués de l’Institut Lumière. La majorité, 60%, vient pour la thématique sport. Nous travaillons beaucoup avec les clubs et les associations sportives lyonnaises afin d’attirer leurs adhérents, licenciés ou supporters. Nous allons les chercher. Il y a aussi les lecteurs de la presse sportive, comme L’Equipe. Un peu plus de 10% des spectateurs viennent pour la littérature sportive

Avec-vous assez de matière, de films ou livres consacrés au sport pour monter votre festival ?

D.R.: «Pour les livres, la production est suffisante car nous considérons la littérature dans son sens large : roman, essai, album ou bande-dessinée. Pour le cinéma nous mixons des films contemporains avec des documentaires et des œuvres de catalogue parce que l’Institut Lumière est une cinémathèque. Ce serait compliqué de ne faire que des avant-premières, mais nous réussissons à en avoir. Cette année nous proposons notamment Les crevettes pailletées dont la sortie est prévue le 8 mai ou le film officiel des Jeux olympiques de 2018

6e Festival Sport, Littérature et Cinéma, du mercredi 27 février au samedi 2 mars à l’Institut Lumière de Lyon.

© SportBusiness.Club. février 2019.