SportBusiness.Club publie ce jeudi un dossier spécial autour du MMA. Celui-ci débute avec la star française de la discipline qui monte, Ciryl Gane. Dans une interview exclusive, il estime notamment que le MMA va tôt ou tard rejoindre le programme des Jeux olympiques.
Interview. Il est au MMA tricolore ce qu’était Johnny Hallyday au rock n’roll français : une superstar. Depuis quelques mois Ciryl Gane s’impose comme la tête de proue de la discipline de combat qui monte. Performant dans “la cage”, le natif de la Roche-sur-Yon (Vendée) a récemment opposé une brillante résistance à Francis N’Gannou, pourtant considéré comme l’homme le plus fort du monde. Combattant UFC, la ligue majeure de la discipline, “le bon gamin,” comme il se surnomme, est désormais incontournable dans les médias. Le colosse 1m96 sera même à l’affiche du prochain film de Franck Gastambide, un passionné de MMA. De quoi adoucir un peu l’image de ce combattant et d’attirer les marques ? Il répond en exclusivité à SportBusiness.Club.
Quel est l’écosystème de la marque “Ciryl Gane” ?
Ciryl Gane : « Ma ressource principale pour manger tous les jours ce sont les combats. Si je ne me débrouille pas trop mal (rires), cela me permet d’avoir des partenariats. Sinon je capitalise sur ce que je gagne sportivement pour investir à côté. Je suis actionnaire d’Ares Fighting, organisateur de combats de MMA, et de MMA Factory, la première structure d’entraînement en France. J’ai également mis de l’argent dans l’immobilier, dans des choses assez sûres finalement ».
Quels impacts sur les marques ont eu vos récentes performances ?
C.G. : « Le combat contre Francis N’Gannou à l’UFC pour la ceinture poids-lourd a été un tournant incroyable. Malgré ma défaite, ma notoriété a explosé et celle du MMA en France aussi. C’est une excellente chose. L’exposition a été incroyable et les marques ont vu l’engouement autour de la discipline. Celles qui étaient déjà à mes côtés étaient bien sûr ravies et d’autres se sont dit qu’il se passait quelque chose ».
Que “vendez-vous” à vos potentiels partenaires commerciaux ?
C.G. : « En premier lieu la performance. J’apporte aussi quelque chose de très nouveau dans le MMA. J’ai ce côté sympathique et en France on aime les sportifs humbles, souriants et qui parlent à tout le monde. Je ne me force pas c’est dans ma nature. Cela contraste avec ce sport qui a toujours fait peur et qui est considéré comme dangereux avec des combattants agressifs. C’est vrai que finalement je me bats dans une cage mais mon surnom c’est “Le Bon Gamin”. Ce paradoxe dénote totalement dans cet univers et c’est pourquoi je suis capable d’attirer n’importe quelle marque ».
Sentez-vous une crainte des marques à s’engager dans le MMA ?
C.G. : « Je pense qu’il faut revenir sur ce qu’est le MMA. Il s’agit d’une discipline sportive à part entière et réglementée. Dans très peu de temps ce sport sera aux Jeux olympiques ! J’en suis convaincu. Donc toutes les marques sont susceptibles de s’engager auprès des combattants et des différentes organisations de MMA en France ».
Qu’est ce qui pourrait totalement faire basculer les marques vers le MMA ?
C.G. : « Un évènement UFC en France pourrait clairement changer la donne. Ce serait un tournant majeur pour l’histoire du MMA en France, pas seulement pour moi. On attend ça avec impatience. Cela devrait arriver vite ! »
Entretien : Titouan Laurent
© SportBusiness.Club Avril 2022
- Les partenaires de Ciryl Ganne
- Venum (Equipementier)
- Unibet (Paris sportifs)
- Myprotein (Nutrition)
- Elkara (Nutrition)
- Gshock (Horlogerie)
- Nobis (Textile)
- Gym King (Textile)