A cette époque, le merchandising ou le licencing ne se nommaient pas encore en ces termes par l’univers des conseils en marketing, qui d’ailleurs n’existaient pas en 1924. Pour l’organisation des deuxièmes Jeux olympiques à Paris, il a été décidé de délivrer des concessions pour un certains nombre de produits et services. “Dans une manifestation destinée à appeler une foule aussi considérable que celle des jeux olympiques, il était indispensable que le public trouvât commodément ces multiples petits objets qui sont d’usage courant : cigarettes, journaux, cartes postales, friandises, etc… » indique le rapport officiel des Jeux de la VIIIe olympiade.
“Le Comité Olympique Français fut donc amené à traiter avec divers concessionnaires qui, sans attendre d’être sollicités, avaient déjà formulé des offres,” poursuit le document qui détaille les concessions accordées. Pour le “Buffet-Restaurant” la “garantie de participation” s’élevait à 12% sur le chiffre d’affaires brut. L’heureux élu avait aussi l’exclusivité sur la vente des confiserie contre 15% des recettes. Le concessionnaire du “Bureau de tabac” rétrocédait 1% sur la vente du tabac et 5% sur celles d’objets souvenirs “à caractères olympiques comme les médailles ou les drapeaux”.
Un droit exclusif a été accordé du 1er août 1924 au 31 mai 1927 pour les cartes postales représentants des photos d’athlètes ou des vues de sites de compétition contre des droits aux coûts variables selon les ventes. Les autres droits cédés par Paris 1924 concernaient les “lorgnettes” ou jumelles de vue, les journaux ou les coussins : 40 centimes par vente revenaient au Comité Olympique Français. Enfin, un contrat de concession fut signé pour l’exploitation de parkings situés à proximité du Stade de Colombes. Le Comité Olympique pouvaient y garer ses véhicules gratuitement et percevait 33% des recettes brutes.
© SportBusiness.Club Juillet 2024