Jeux olympiques. La joueuse de tennis Peng Shuai, actuellement au milieu d’une controverse suite à la publication sur les réseaux sociaux d’un message, aujourd’hui disparu, où elle indiquait avoir été violée par un dignitaire chinois, a vu tout récemment Thomas Bach, le président du Comité international, et accordé une interview au journal L’Equipe. Cela, dans le cadre des Jeux olympiques d’hiver qui se disputent actuellement à Pékin.
Coté CIO, la rencontre a eu lieu samedi 5 février 2022 lors d’un dîner. Le président Thomas Bach était là avec Kirsty Coventry, présidente de la commission des athlètes de l’instance olympique. La tenniswoman chinoise, que de nombreux observateurs craignent qu’elle ne soit retenue de force dans son pays et en isolement, aurait indiqué qu’elle avait l’intention de retourner en Europe afin d’y disputer des tournois. Thomas Bach l’a invité à se rendre à Lausanne, en Suisse, afin de lui faire visiter le Musée olympique, selon le communiqué officiel.
« Le CIO n’est pas ici pour juger », a expliqué Mark Adams, porte-parole de l’instance, lors d’un point presse à Pékin ce lundi 7 février. Il répondait à des questions demandant si Thomas Bach pensait que Peng Shuai était libre, ou pas, de ses mouvements en Chine. « Notre travail est de rester en contact avec elle, a poursuivi le porte-parole. Nous sommes une organisation sportive, et il ne nous appartient pas de faire ce type de jugement ».
Par ailleurs, le quotidien L’Equipe publie ce lundi 7 février une longue interview de la joueuse. Il s’agit d’un entretien exclusif réalisé la veille dans un hôtel de Pékin. Le journal français est le seul à le faire. Cet entretien aurait été accordé suite à une banale demande envoyée mi-janvier dernier au Comité national olympique chinois. Celui-ci a donné son accord il y a quelques jours. Aucun autre titre n’aurait formulé cette demande. L’entretien s’est déroulé en chinois dans un cadre restreint, avec des questions envoyées en avance. Le journal sportif indique toutefois avoir publié une traduction réalisée par les soins de son propre interprète.