La course au large cherche la voie de l’internationalisation

Podcast. Sur les 158 skippers des 79 bateaux qui ont pris le départ de la 15e édition de la Transat Jacques-Vabre, dimanche 7 novembre 2021 au Havre (Seine-Maritime), 135 Français… et 23 étrangers ! Seuls 15% des marins de l’épreuve venaient d’en dehors de l’Hexagone. La course au large reste une spécificité française, mais la discipline travaille son internationalisation. C’est ce qu’explique Antoine Mermod, président de la classe Imoca. Celui-ci se réjouit de compter un tiers d’étrangers parmi les marins de sa classe, celle du Vendée-Globe.

Pour autant, “vendre” la course au large à un annonceur étranger n’est pas simple, confient l’italien Giancarlo Pedote, skipper de Prysmian Group, et la suissesse Justine Mettraux, navigatrice sur 11th Ocean Racing*. Le premier a séduit la multinationale Prysmian Groupe. « Mon partenaire a son quartier général en Italie, mais est présent dans beaucoup de pays dans le monde, et il a besoin de communiquer dans le monde entier, » explique le transalpin, huitième du dernier Vendée Globe, exilé en France, à Lorient, pour son métier de skipper.

Justine Mettraux ne cache également pas sa difficulté à décrocher des sponsors locaux : « Les marques suisses vont rechercher de la visibilité en France ou à l’international, et ce n’est pas le cas de toutes les entreprises, lâche-t-elle. Cela limite plus le choix que pour des skippers français qui cherchent des sponsors en France ». Les deux navigateurs saluent tout de même le travail des organisateurs de courses dont les départs, arrivées ou villes étapes sont de plus en plus situées à l’international.

© SportBusiness.Club Novembre 2021

(*) Justine Mettraux a abandonné la Transat Jacques-Vabre mercredi 10 novembre en raison du bris du mât de son Imoca.


Ecoutez le podcast de Giancarlo Pedote, Justine Mettraux et Antoine Mermod