Stéphane Houdet : « De plus en plus de marques s’associent aux athlètes paralympiques »

Podcast. Vainqueur dans les quatre Grand Chelem, en simple ou en double, le tennisman français Stéphane Houdet est porte-drapeau de la délégation français lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques de Tokyo 2020 ce mardi 24 août. Un rôle qu’il partage avec la judokate Sandrine Martinet. SportBusiness.Club l’a joint au Japon, dans la chambre qu’il occupe au Village des athlètes avec vue sur la Baie de Tokyo.

Avant de défiler et d’emmener avec lui les 137 autres athlètes français dans ces Jeux paralympiques (24 août au 5 septembre 2021), il explique que cet événement dépasse le simple domaine sportif et en quoi il peut participer au développement de l’inclusion dans nos sociétés. Stéphane Houdet, qui bénéficie de partenaires commerciaux propres, espère que les médailles françaises paralympiques s’additionneront à celles obtenues par les tricolores lors des Jeux olympiques afin que l’on évoque qu’une seule et même équipe de France. Extraits.

Ces Jeux paralympiques peuvent-ils être considérés un support de communication en faveur des questions liées au handicap ?

Stéphane Houdet : « Utiliser le sport comme un vecteur de communication avec le monde entier, quelles que soient nos différences, offre une dynamique majeure et qui prend une ampleur planétaire. (…) L’évolution de la médiatisation le prouve. Toutefois, en même temps j’espère qu’il y aura une évolution vers une disparition de la notion de handicap au profit de notions d’inclusion, de performance, et, tout simplement de sport ».

Existent-ils encore des freins pour des marques désireuses de s’engager dans l’handisport ?

S.H. : « S’il y a eu des freins dans le passé ils étaient certainement liés à l’histoire du mouvement paralympique qui était basé sur le médical et où chacun cherchaient à réussir sa reconstruction par la pratique sportive. Il n’y avait pas cette notion de performance sportive comme aux Jeux olympiques. Aujourd’hui, cette approche est bien différente et les records du monde tombent. J’imagine même que le record du monde du 400 mètres [scratch] sera battu par un athlète qui n’aura pas de jambes et qui pourra courir plus vite [avec ses prothèses sportives de haute technologie] qu’un athlète avec ses deux jambes. Aujourd’hui, on voit de plus en plus de marques nouer des partenariats entre des athlètes paralympiques et des marques très engagées ».

© SportBusiness.Club Août 2021


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