Ce sera le baptême du feu pour Raymond Bauriaud. Lundi 6 mars 2023, le nouveau président de Sporsora, l’association rassemblant les acteurs économiques privés du sport, sera sur la scène des Folies-Bergère, à Paris, pour la 19e édition des Trophées Sporsora du marketing sportif. Un première dans ce rôle pour le directeur marketing et communication de la Fédération française de basketball. A quelques heures du début de la soirée, rendez-vous incontournable du secteur du marketing sportif, il revient sur l’utilité d’un tel événement. Raymond Bauriaud estime aussi qu’il existe encore beaucoup d’entreprises que le sport doit séduire.
Quel est l’objectif d’une cérémonie comme les Trophées Sporsora ?
Raymond Bauriaud : « Il s’agit d’un moment fort pour notre organisation et un événement incontournable pour tout un écosystème. Cet événement a deux principaux objectifs. D’une part, cette cérémonie de récompense permet de valoriser et de partager les “bonnes pratiques” de notre secteur. Cette année, nous remettrons 21 Trophées Or, Argent et Bronze dans 7 catégories. D’autre part, c’est aussi un moment de networking exceptionnel puisqu’à cette occasion, nous réunissons près de 800 professionnels. Pour cette 19e édition, j’ai souhaité, avec le nouveau conseil d’administration, apporter quelques modifications. Nous nous concentrons plus sur les contenus sport business, avec des catégories retraillées et la mise en avant des tendances identifiées par les experts Sporsora. C’est pourquoi nous avons créé une mention spéciale pour un fait marquant, innovant, de l’année passée. Nous souhaitons que les participants, après avoir passé une bonne soirée, repartent inspirés par ce qu’ils auront vu ».
Cédric Pioline est le président du jury. Désigner une personnalité sportive à ce poste est important ?
R.B. : « Les présidents ou présidentes de nos jurys sont en général des personnalités sportives bénéficiant une double compétence sportive et business. Cédric Pioline en est un exemple parfait. Il a été un très grand champion de tennis et, aujourd’hui, il dirige le Rolex Paris Masters avec beaucoup de succès. Il est donc tout à fait légitime pour présider un jury et évaluer des campagnes de marketing sportif, étant lui-même confronté à de nombreux enjeux de ce type dans le cadre de ses fonctions et des transformations qu’il a initiées pour le Rolex Paris Masters. Sa présence permet de fédérer un jury composé d’experts ».
Nous sommes à moins de 18 mois du début des Jeux de Paris 2024. Selon vous, existe t-il encore beaucoup d’entreprises à acculturer au marketing sportif ?
R.B. : « Oui ! Et c’est important de le faire. C’est d’ailleurs une des missions de Sporsora. Il reste encore en France quelques fleurons de notre industrie et de nombreuses PME qui n’ont pas investi dans le secteur du sport, à la différence de nos voisins européens. Nous devons les accompagner, les “éduquer”, en montrant l’ampleur des possibles du sponsoring sportif, en quoi il peut être un outil puissant au service des stratégies d’entreprises avec un bon retour sur investissement. C’est aussi un des objectifs de ces Trophées. Des événements exceptionnels comme les JOP Paris 2024 nous aident en cela. Ils permettent de mettre un focus sur le secteur du sport au bénéfice d’autres événements ou détenteurs de droits mais aussi de laisser en héritage cette notion d’acculturation auprès des entreprises en montrant qu’ils servent des enjeux commerciaux, d’engagement des collaborateurs, d’attraction des talents, d’indicateurs de marque, de preuve d’engagement RSE et de traduction de raison d’être ».
Les problèmes de gouvernance ou de violences sexuelles dans les fédérations peuvent-ils devenir des soucis pour les marques déjà présentes dans l’univers du sport ?
R.B. : « Non je ne le pense pas. Le sport est un reflet de la société avec ses travers. Mais, il est aussi un modèle pour de nombreuses personnes, notamment les plus jeunes. Il est inspirant par nature et doit donc se montrer exemplaire. Certains des problèmes que vous évoquez sont graves et leur médiatisation a permis à la fois une prise de conscience salutaire et la mise en place d’outils de contrôle. C’était nécessaire. C’est très positif et fort heureusement le fait que d’une faible minorité. C’est pourquoi je suis persuadé que l’univers du sport et notre secteur restera très attractif auprès des partenaires quel qu’ils soient : marques, diffuseurs et tout type de partie prenante ».
Entretien* : Bruno Fraioli
© SportBusiness.Club Mars 2023
(*) Interview réalisée par mail.
Les nommés des 19e Trophées Sporsora
- Sponsor de l’année :
- TIkTok : TikTok Women’s Six Nations
- Xbox et FFF : Power Your Dreams
- EDF et Paris 2024 : Les Jeux les plus responsables de l’Histoire
- Activation événementielle :
- Racing Club de Lens : Le rond central comme zone de vérité
- Mécénat Chirurgie Cardiaque : Faire battre plus vite le cœur des enfants
- Domitys avec Feelings Event : Les 10 bornes Domitys
- Activation Média :
- L’Equipe avec Doors Sport : Le Ballon d’Or entre dans une nouvelle ère avec le lancement de sa collection NFT !
- Crédit Agricole avec Lafourmi : Tous ensemble pour les rendre plus fortes
- Accor (ALL) avec We Are Social : Play Limitless
- Activation 306° :
- Adidas avec We Are Agency : Champion’s League 2022
- Jules avec Hurricane Group et l’Agence 3L : Fise x Jules, un engagement partagé autour des sports urbains
- Accor (ALL) avec Digital Playas : Where It ALL Started
- Engagement responsable :
- Intermarché avec WomanUp : Sensationnelles
- LFP avec Rosbeef : Homos ou hétéros, on porte tous le même maillot
- Racing Club de Lens : Notre sang est or
- Stratégie marketing d’un détenteur de droits :
- FFH, LNH et LFH : HandballTV, la plateforme vidéo de tous les handballs
- LFP avec UniTeam : eLigue 1 Uber Eats
- Rolex Paris Masters : «Le Tennis en scène», la nouvelle ambition marketing du Rolex Paris Masters
- Startup :
- Kop : contenus vidéos
- WeWard : pratique sportive
- Stadium Go : covoiturage
