Sponsoring. L’adage se vĂ©rifie : jamais deux sans trois. Après Toyota et Panasonic, un troisième partenaire mondial du ComitĂ© International Olympique (CIO) et des Jeux olympiques a dĂ©cidĂ© de ne pas prolonger après Paris 2024 : il s’agit de Bridgestone. Le manufacturier de pneumatiques l’a annoncĂ© dans un communiquĂ© publiĂ© mardi 1er octobre 2024. “Bridgestone a dĂ©cidĂ© et convenu avec le ComitĂ© international olympique (CIO) de ne pas renouveler son accord actuel de partenariat olympique et paralympique mondial après son expiration fin 2024,” est-il indiquĂ© sèchement.
En juin 2014, après les Jeux d’hiver de Sotchi (Russie), Bridgestone avait signĂ© un contrat de 10 ans pour entrer dans le programme Top des partenaire mondiaux des Jeux olympiques. Cet accord s’est enrichi avec les Jeux paralympiques en 2018. Il arrivait Ă Ă©chĂ©ance fin 2024, après les Jeux de Paris. La sociĂ©tĂ© japonaise, investie aussi dans l’athlĂ©tisme, explique sa dĂ©cision ”suite Ă une Ă©valuation de l’Ă©volution de la stratĂ©gie de marque de l’entreprise et de son rĂ©engagement envers des plateformes de sport automobile mondiales plus endĂ©miques”.
En clair, Bridgestone entend se concentrer sur la promotion de ses produits et son cĹ“ur de mĂ©tier : l’automobile. Une communication via des supports “endĂ©miques” oĂą “les produits pneumatiques peuvent directement dĂ©fier les performances, stimuler l’innovation et crĂ©er de la valeur Ă grande Ă©chelle”. L’annonce de l’entreprise, dont le chiffre d’affaires a gagnĂ© 5% en 2023, fait suite Ă celle de la mise en place en 2025 d’une nouvelle gouvernance, mais toujours sous la prĂ©sidence de Shuichi Ishibashi.
Plus de visibilité pour les marques ?
Il y a quelques jours, Toyota, officiellement engagĂ© depuis 2015 avec le CIO et les Jeux olympiques et paralympiques, avait indiquĂ© que l’entreprise ne prolongerait pas l’accord après 2024 pour se concentrer sur son team mondial d’athlètes : « Je me suis toujours demandĂ© si [l’objectif duu CIO] Ă©tait de donner la prioritĂ© aux personnes ou aux athlètes, a dĂ©clarĂ© Akio Toyoda, le patron du constructeur auto dans une interview. Cela a pris une tournure plus politique et je me suis constamment demandĂ© si c’Ă©tait le mieux pour les athlètes. C’est pourquoi nous avons choisi de nous arrĂŞter après Paris, comme convenu initialement ».
Mi-septembre dernier, Panasonic, engagĂ© depuis 1987, avait aussi annoncĂ© son dĂ©part des Jeux après Paris 2024. “Le groupe examine en permanence la manière dont le parrainage devrait Ă©voluer en fonction de considĂ©rations de gestion plus larges,” explique succinctement le gĂ©ant japonais de l’Ă©lectronique grand public. Ces trois dĂ©parts majeurs de suite interrogent sur la capacitĂ© du mouvement olympique Ă se renouveler afin de rester sĂ©duisant envers les marques commerciales. Une des rĂ©ponse seraient dans le dĂ©veloppement de sĂ©quences “parrainĂ©es”, comme le “plateau Ă mĂ©dailles de Louis Vuitton” ou le “selfie Samsung”. Une voie ouverte par le CIO.
Bruno Fraioli
© SportBusiness.Club Octobre 2024
Partenaires mondiaux du CIO : programme Top
Après Paris 2024
Entreprises | Début | Échéance |
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Ab Inbev1 | 2024 | 2028 |
Airbnb | 2019 | 2028 |
Alibaba Group | 2018 | 2028 |
Allianz | 2021 | 2028 |
Coca-Cola2/Mengniu | 2021 | 2032 |
Deloitte3 | 2026 | 2032 |
Omega | 1932 | 2032 |
Procter & Gamble | 2010 | 2028 |
Samsung | 1997 | 2028 |
Visa | 1986 | 2032 |