Décidément, Marseille prend les devants. Alors que la Cité Phocéenne sera le 8 mai 2024 la porte d’entrée sur le territoire français de la flamme olympique des Jeux de Paris 2024, la grande ville provençale accueille du 9 au 16 juillet 2023 la première des épreuves tests organisées par le Cojo. Avec d’autres compétitions internationales elles doivent permettre aux organisateurs des Jeux de vérifier leur niveau de préparation. D’autres suivront, avec le triathlon en août à Paris puis le VTT en septembre à Elancourt (Yvelines).
Mais tout commence donc sur l’eau et dans la rade de Marseille, à bientôt un an des Jeux, qui se tiendront du 26 juillet au 11 août 2024. « L’objectif du test-event est d’entraîner les équipes d’organisation et de tester le sportif, le médical, le technique et le technologique, » a résumé Cédric Dufoix, responsable des sites de Marseille et Nice pour Paris 2024. Même s’il n’y aura ni signalisation olympique, ni public, même si celui-ci pourra tout de même regarder le spectacle depuis les plages ou la corniche qui surplombe la mer. Malgré tout, l’épreuve devrait ressembler fort à ce qui se passera dans un an au même endroit.
Dix disciplines
La base olympique du Roucas-Blanc, en plein cœur de la ville, accueillera pendant huit jours un peu plus de 1 200 personnes, dont 350 athlètes représentant 55 pays. Ils s’affronteront dans les dix disciplines de la voile olympique: dériveurs Ilca 6 (femmes) et 7 (hommes), 470 (dériveur mixte), skiffs en double 49er (hommes) et 49er FX (femmes), Nacra 17 (catamaran à foil, mixte), IQFoil (planche à voile, hommes et femmes) et Kite-Foil (foil tracté par un cerf-volant, hommes et femmes).
Le dispositif de sécurité en mer, identique à celui prévu pour 2024, sera aussi testé, avec un vaste périmètre interdit à toute embarcation. C’est sur cet espace que sont dessinées les cinq zones de navigation olympique, dont trois (les “ronds” Marseille, Calanques et Corniche) sont très proches du littoral. Contraignant, le dispositif a fait des mécontents parmi les nageurs et pêcheurs marseillais, même s’il a été établi au bout d’une longue concertation et qu’il laisse quelques espaces libres aux baigneurs et amateurs de kayak ou de paddle, y compris pendant les heures de compétition.
« Il va y avoir deux ou trois inconvénients à la marge, mais ça va être génial, une fête extraordinaire, a estimé Guillaume Chiellino, directeur technique national de la Fédération française de voile. C’est une chance énorme d’avoir les Jeux chez nous. C’est une répétition pour toutes les équipes, la France en tête, qui veulent briller dans un an. C’est un tremplin vers la performance en 2024 ». Pour les Bleus, qui visent en 2024 mieux que les trois médailles ramenées de Tokyo en 2021, l’occasion est belle de montrer qu’ils sont compétitifs à domicile lors de régates où chaque nation n’aura qu’un représentant par discipline, qui ne sera pas nécessairement le même aux Jeux olympiques. (Avec AFP)
© SportBusiness.Club Juillet 2023