Deux amis aux tempéraments très différents mais dont les liens ont toujours résisté aux épreuves de la vie se retrouvent à vélo pour gravir un col en France. Au détour d’un virage, alors qu’ils échangent sur la vie entre deux respirations haletantes, l’un révèle à l’autre qu’il a couché avec sa femme. Curieusement, l’événement qui aurait pu rompre cette solide amitié va, au contraire, la rendre plus solide.
The Climb, qui sort mercredi 29 juillet en France, est le premier long métrage de Michael Angelo Covino. Le film a reçu en 2019 le Prix du Jury au Festival du cinéma américain de Deauville et le prix Coup de cœur du jury au Festival de Cannes. C’est en fait la “version longue” d’un premier court métrage du même nom (le regarder ci-dessous), mais dont l’action se déroulait exclusivement lors de cette montée à vélo. Le tournage en France a eu lieu sur le Col de Vence (Alpes-Maritime), au dessus de Nice, comme le révèle le site Café du cycliste.
The Climb. Etats-Unis (2019). Un film de Michael Angelo Covino. 95 minutes. Sortie en France le 29 juillet 2020.
© SportBusiness.Club Juillet 2020
The Climb : la bande-annonce
Trois questions à Michael Angelo Covino, réalisateur*
Comment avez-vous eu l’idée de faire intervenir la balade à vélo dans le court et le long métrage ?
Michael Angelo Covino : « Je pratique le cyclisme depuis cinq ou six ans et je fais pas mal de balades. Quand on fait du vélo, on a le temps de réfléchir. Je me suis aussi retrouvé confronté à un de mes plus proches amis qui avait couché avec mon ex-petite copine – et j’ai repensé à ça au cours d’une balade à vélo. C’est comme ça qu’est né le court métrage ».
Pourquoi avez-vous choisi de situer la première séquence en France ?
M.A.C. : « Nos personnages sont prisonniers du passé : ils s’y accrochent et l’idéalisent, comme on le fait souvent en amour. On voulait qu’au début du film ils se retrouvent dans un endroit sur lequel ils seraient amenés à fantasmer et qui hanterait leur subconscient tout au long de l’histoire. J’ai de la famille en France et j’y ai passé pas mal de temps – et par ailleurs, mon ex-petite amie est française. J’ai découvert une passion et une fierté chez beaucoup de Français, et dans la culture française en général, que je trouve magnifique. Par ailleurs, je tenais vraiment à avoir un prétexte pour faire du vélo dans le sud de la France ».
Quel est le sens du titre ?
M.A.C. : « Dans le court comme le long métrage, on gravit une colline en vélo, mais, bien entendu, c’est aussi métaphorique. C’est comme la vie : la vie nous malmène de différentes manières, et puis on panse ses plaies et on cicatrise, et on va de l’avant – on a toujours l’impression de faire l’ascension d’une colline. Dans toutes les interviews des meilleurs cyclistes du monde que j’aie pu lire, ils soulignent à quel point le vélo fait souffrir : ce qui est en jeu, c’est leur volonté de supporter la souffrance pendant de longues heures, et les meilleurs cyclistes sont ceux qui vivent avec cette souffrance et qui y prennent plaisir. C’est ce qui nous a parlé, parce que quand on dévore la vie avec passion, c’est ce qu’on ressent aussi : on est prêt à souffrir et à supporter la souffrance et, quelque part, à y trouver du plaisir ».
(*) Extraits du dossier de presse de Métropole Films Distribution