Podcast. Le virtuel aura forcément sa place dans le “monde d’après”. Stéphan Euthine, président de France Esports et cofondateur de l’équipe esport LDLC-OL, confirme que l’esport et les jeux vidéos ont été très plébiscités par les Français durant les huit semaines de confinement imposés en raison de l’épidémie du coronavirus. Toutefois, les revenus ont été à la baisse car aucun événement physique n’a pu se tenir. L’ouverture vers les déclinaisons virtuelles de disciplines sportives classiques, comme les 24 Heures du Mans ces 13 et 14 juin, est une porte d’entrée vers de nouveaux publics et partenaires commerciaux pour l’univers de l’esport. Stéphan Euthine travaille déjà avec les fédérations sportives “classiques” et le comité olympique français qui trouvent aussi un intérêt dans cette collaboration. Extraits.
Un événement comme les 24 Heures du Mans virtuelles, qui se disputent ces samedi 13 et dimanche 14 juin sur un jeu vidéo, peut-il être considéré comme de l’esport ?
Stéphan Euthine : « Chez France Esports nous avons une définition très large de l’esport : cela inclus tout affrontement sur un support électronique. La simulation sportive peut être intégrée comme un élément de l’esport. C’est un secteur particulier. Nous avons des compétitions autour de la simulation automobile depuis des années. Ces disciplines font parties de notre écosystème, c’est une petite part, ce ne sont pas les plus grosses audiences de l’esport, mais cela tend à se développer car justement le monde du sport intègre de plus en plus cette dimension ».
Des jeux de simulation sportive comme Virtual Regatta ou les courses cyclistes virtuelles sont-elles des portes d’entrée vers de nouveaux publics pour l’esport ?
S.E.: « Oui. L’intérêt du monde de l’esport, qui a ses propres disciplines et codes, est de s’ouvrir à de nouveaux spectateurs, consommateurs ou pratiquants. Il faut aller les chercher autour de choses qu’ils connaissent et maîtrisent (…) là où dans les jeux stars de l’esport, comme Counter Strike ou League of Legends, il est nécessaire d’avoir un certain niveau de connaissance avant de pouvoir appréhender le déroulement de la partie. (…) L’esport n’est pas du tout dédaigneux vis-à-vis de ces nouveaux entrants sportifs. Au contraire, on va pouvoir travailler ensemble sur un certain nombre de sujets (…). Ce sera aussi un moyen pour le monde du sport de compléter son offre en touchant un public plus jeune ».
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