Podcast. Tous les jours SportBusiness.Club prend des nouvelles des acteurs de l’écosystème du sport en France. Philippe Bailly est le président de NPA Conseil, spécialisé dans l’expertise de la télévision. Il revient sur l’explosion de l’écoute du média depuis le début de la période de confinement imposée pour limiter l’épidémie du coronavirus, mais qui ne profite pas aux chaînes de sport : La Chaîne L’Equipe, elle, limite la casse malgré l’absence de compétitions à retransmettre. Extrait.
Comment se comportent les audiences des chaînes de sport durant ce confinement et cette crise sanitaire ?
Philippe Bailly : «Si les chaînes généralistes ont des problèmes pour alimenter leurs antennes avec des productions fraîches, celles de sport vivent par définition avec le direct : les compétitions sont arrêtées et c’est évidemment plus difficile de maintenir une attractivité (…). Pour la Chaîne L’Equipe, la part d’audience (4+) reste aux alentours de 1%, ce qui n’est pas si mal et témoigne des efforts de Jérôme Saporito, son directeur, et son équipe pour retrouver des images cultes ou animer des talks (…). Nous n’avons pas de chiffres pour les autres chaînes de sport. On peut supposer qu’elles soufrent beaucoup (…). La difficulté est que le stock de rencontres cultes n’est pas illimité. On en peut pas diffuser la finale du mondial 1998 tous les jours (…) Il faut quand même saluer les efforts de ces chaînes pour tenter de mettre en perspective et en scène ces rediffusions.»
Beaucoup de chaînes ont mis à l’antenne des programmes de gym. Est-ce le retour de Véronique et Davina ?
P.B.: «A l’époque, c’était sur la base de volontariat car il y avait d’autres moyens de faire du sport. Aujourd’hui, c’est un peu la seule façon de continuer à en faire à domicile et en étant accompagné (…). Ce type de programme pourrait se poursuivre après le confinement, mais plutôt pour des chaînes thématiques payantes que pour des chaînes historiques. L’avantage est que ces programmes ne coûtent pas cher à produire. L’inconvénient est que le potentiel d’audience est limité en période normale quand on peut faire du sport autrement.»
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Ses films de sport préférés
Les chariots de feu (Grande-Bretagne, 1981), un film de Hugh Hudson. Avec Ben Cross et Ian Charleson. A la veille des Jeux olympiques de 1924, deux athlètes britanniques que culturellement tout oppose se livrent une lutte acharnée. L’histoire est inspirée de faits réels. En VOD sur MyTF1.
Rasta Rockett (Etats-Unis, 1994), un film de Jon Turtelbaud. Cette comédie s’inspire de l’histoire vraie de sportifs jamaïcains décidés à participer aux Jeux olympiques d’hiver de Calgary 1988 dans l’épreuve de bobsleigh. En VOD sur Canal VOD.