« Ce n’est pas un plan B, mais un plan A anticipé d’une année ! ». Christian Prudhomme, le directeur du Tour de France, a toujours le mot juste. En la circonstance, c’était lors d’un point presse organisé lundi 10 août à Rennes (Ille-et-Vilaine) pour annoncer officiellement que la Bretagne allait accueillir l’an prochain le Grand Départ du Tour de France, en remplacement, au pied levé, de Copenhague, au Danemark, qui a récemment jeté provisoirement l’éponge (voir ci-dessous).
« Il fallait agir, et en Bretagne, ils sont agiles, » a poursuivi Christian Prudhomme qui a donné quelques détails sur l’événement. Ainsi, la Région Bretagne et ses quatre départements accueilleront les quatre premières étapes de la Grande Boucle, avec un départ de Brest. Ce sera la quatrième fois que la capitale bretonne aura cet honneur après 1952, 1974 et 2008. « Accueillir le Tour est une évidence pour notre économie, a déclaré Loïg Chesnais-Girard, président de la Région. Pour l’hôtellerie, la restauration ou les campings, cela signifie que la saison débutera en fanfare ».
L’officialisation de la Bretagne pour l’ouverture de l’édition 2021 a été accompagnée d’une autre : un départ annoncé samedi 26 juin soit une semaine avant la date initialement prévue pour le Grand Départ à Copenhague. L’an prochain, le Tour de France se retrouvera coincé entre l’Euro de football, reporté, et les Jeux olympiques de Tokyo, reportés eux-aussi. Une situation qui aurait dû se produire en 2020. Mais le coronavirus est passé par là. Avancer de sept jours le départ de la Grande Boucle permet de libérer les coureurs pour l’épreuve sur route olympique programmée le 24 juillet au Japon. Un glissement gagnant pour tout le monde et réalisé en bonne intelligence.
© SportBusiness.Club Août 2020
Le Danemark a échangé avec la Bretagne
Copenhague n’abandonne pas le Tour de France. Au contraire : la capitale danoise accueillera le Grand Départ de l’épreuve en 2022… édition qui aurait dû échoir à la Bretagne. Seulement en 2021, et cela n’était initialement pas prévu, Copenhague sera ville hôte de l’Euro de football, reporté d’une année. Recevoir à quelques jours d’intervalle deux des plus grands événements sportifs continentaux et mondiaux relevait de l’impossible au niveau logistique et sécurité pour la ville.
